Ni aire de jeux ni foyer pour jeunes

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Les jeunes de la localité de Boufhima, sise à 5 kilomètres à la sortie de la ville de Draâ El-Mizan, sur la RN68 vers Tizi-Gheniff, réclament des structures telles un foyer pour jeunes, une bibliothèque de lecture publique et une aire de jeux. « Nous avions un beau terrain de football mais des années après, il a été récupéré pour la réalisation de 160 logements dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire. Peu de temps après, l’APC a répondu favorablement à notre demande en nous affectant un autre site où a été réalisée une aire de jeux qui n’attendait que des aménagements. Cependant, voilà que ce terrain est pris parce qu’il fait partie du site où se réalise l’échangeur de la pénétrante vers l’autoroute Est-Ouest. Ainsi, nous n’avons plus de terrain où jouer au football », nous confie un jeune de cette localité. Notre interlocuteur évoque aussi le foyer pour jeunes. « Nous constatons que des maisons de jeunes ont été construites dans certains villages mais le nôtre n’en a pas bénéficié. Nous souhaitons que les responsables concernés nous programment un lieu similaire. Est-ce trop demander ? s’interroge le même interlocuteur. Pourtant, eu égard aux expansions subies par ce petit faubourg, Boufhima pourrait devenir même un chef-lieu au cas où il y aurait à l’avenir un découpage administratif. Parce que, déjà dans ce village, il y a un bureau postal, une unité de soins et une antenne administrative. Du côté du privé, non seulement il y a plusieurs commerces, mais aussi, une pharmacie, une boucherie, un restaurant, une quincaillerie et une supérette. C’est dire que les jeunes de Boufhima ont vraiment besoin de ces structures juvéniles parce que la population est en nette augmentation quand on sait qu’en plus des familles de la cité qui seront affectées aux logements RHP, il y a une quarantaine de familles du village Tazrout qui bénéficieront de logements dans cette future cité. « Si nous avions ces deux structures, nous n’aurions plus à nous déplacer jusqu’à la ville de Draâ El-Mizan pour jouer un match de football. Pourtant, notre village est une pépinière de joueurs qui font les beaux jours des équipes de l’Etoile de Draâ El-Mizan et de l’Espérance », conclut le même jeune que nous avions accosté devant l’agence postale qui n’ouvre pas encore sa porte mais qui sert ses usagers de la fenêtre comme au temps de la décennie noire.

Amar Ouramdane

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