Les enseignants en grève !

Partager

Les enseignants du lycée Khales Slimane, dans la commune de Bechloul, à l’Est de la wilaya de Bouira, ont entamé, mardi dernier, une grève ouverte. Ils réclament la réintégration d’un de leurs collègues. Selon les grévistes, l’enseignant en question «avait été nommé au mois de septembre dernier au poste de directeur de l’établissement, mais il a immédiatement introduit un désistement que la direction de l’éducation de Bouira a validé. Et notre collègue a repris le travail. Mais le 29 janvier dernier, une nouvelle enseignante a été affectée à sa place et son salaire a été gelé». «Nous avons entamé ce mouvement de grève pour dénoncer cette décision arbitraire dont est victime notre collègue. On a même été jusqu’à lui interdire l’accès à l’établissement», nous dira l’un des enseignants grévistes. Notre interlocuteur nous précisera : «Avant de déclencher la grève, nous nous sommes réunis deux fois avec le DE de Bouira, pour trouver une solution à cette injustice. Le responsable nous a rassuré et s’est engagé à maintenir notre collègue dans son poste. Mais en réalité, toutes les procédures ont été faites pour l’écarter de son poste. Et pourtant la loi est claire, notre collègue peut reprendre son poste d’origine». Contacté par nos soins, la cellule de communication de la DE de Bouira assure que l’enseignant en question a accédé au poste de directeur du lycée, après un concours interne tenu au mois de septembre dernier. La cellule de communication assure également que ce dernier a suivi une formation de 15 jours et a même signé un engagement pour rejoindre le poste de directeur : «La DE ne peut pas annuler les résultats d’un concours de recrutement qui dépend du ministère de l’Education. L’enseignant en question doit s’orienter vers les services du ministère, seuls habilités à accepter ou à refuser sa demande de désistement», assure le chargé de communication de la DE. De leur côté, les parents d’élèves de l’établissement lancent un appel aux responsables de la wilaya, les exhortant à «réagir et mettre un terme à cette situation de confusion», afin de permettre aux élèves de reprendre leurs cours rapidement et dans de meilleures conditions.

Oussama Khitouche

Partager