Les mises au point d’Omar Fetmouche

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«Je ne suis pas du genre à polémiquer sur les écrits des journalistes surtout lorsque une certaine presse s’amuse à diffuser des informations à sens unique sans se soucier des autres personnes qui sont mises en cause d’une manière ou d’une autre. Il me semble que la déontologie et l’esprit de professionnalisme qui prévaut à ce niveau exige un minimum de respect de l’opinion de l’autre quelle que soit sa nature. Aussi pour le respect que je dois à votre journal que je considère comme une tribune des plus importantes en matière d’informations culturelles surtout, il m’a semblé que dans l’article sous le titre « Quel avenir pour le festival international? » paru le 05 février 2017 dans la rubrique culturelle, certaines informations rapportées par votre journaliste me semblent relever du mensonge et des fois à la mesure de l’invective sans que les principaux concernés ne soient appelés à donner leur version des faits avancés niant complètement l’existence des membres du commissariat du festival pour avancer des assertions complètement biaisées et fausses beaucoup plus pour semer l’amalgame que pour donner des informations de source fiable. Aussi je me limiterai au niveau de ce démenti à des réponses d’ordre purement technique pour ne pas verser dans le bas débat et essayer juste d’informer ceux qui ont toujours cru à notre action et à notre esprit de créativité car on a été toujours de bonne foi dans ce que nous avons entrepris. Tout d’abord, le festival n’a jamais profité des moyens du TRB et à défaut de location, les travailleurs du TRB ont toujours choisi d’être des prestataires du festival et de prendre des cachets même s’ils sont payés durant la même période par l’institution. Nous sommes prêts à exhiber les conventions de plus de 75 pour cent de travailleurs toutes tâches confondus qui ont bénéficié de cachets importants pour certains à la limite de leur salaire mensuel. Le festival, même si sous forme de prêt, arrivait toujours à soutenir le théâtre dans les dernières mensualités de l’année. Le matériel technique du festival a toujours été laissé à la portée du TRB qui en usait pendant toute l’année et Dieu sait combien de fois le festival a entrepris des petits travaux de réfection au niveau du TRB avant le début de chaque édition. Lors de la dernière édition, une assemblée a été organisée au niveau de la maison de la culture avec la plupart des techniciens et autres, en présence du gestionnaire, et l’idée de louer le théâtre et de donner l’argent à la direction a été refusée par les travailleurs préférant chacun prendre le cachet d’une prestation. Par respect au droit de réserve des conventions, je ne donnerai pas le montant de ces cachets mais je dois tranquilliser votre journaliste qu’ils dépassent de très loin les cachets qui se donnent dans les festivals internationaux et je l’invite à s’assurer de lui même. La question de délocalisation n’existe nullement et le TRB a bénéficié du même programme qui lui a été imparti depuis toutes les éditions et j’invite votre journaliste à consulter tous les programmes depuis 2012 à nos jours. La préférence de la maison de la culture est due d’abord au nombre important de places dont elle dispose ainsi que de sa proximité auprès de la bibliothèque et de la radio Soummam et de la direction de la culture. On voulait créer un pôle et permettre la décentralisation vers la basse ville sans diminuer de l’importance du TRB d’autant plus qu’un atelier international de formation avait besoin de grands espaces pour sa réalisation. Je ne m’étalerai pas sur d’autres considérations que je considère subjectives puisque ce festival était déjà sur la liste des festivals à éliminer mais nous avons fermement défendu son maintien et c’est comme cela que la 8ème édition s’est déroulée dans des conditions difficiles mais non « chaotiques » et si certains commentateurs d’usage discréditent l’apport de ce rendez-vous artistique qui a élevé Béjaia au rang de ville internationale, nous, nous nous suffirons des avis professionnels très favorables qui soutiennent ce rendez-vous et nous n’abdiquerons pas surtout durant cette période où la culture à Béjaia est menacée de tous bords. Je remercie au passage, l’équipe du journal «La Dépêche de Kabylie» pour cet espace qui m’aura été accordé».

M. Fetmouche Omar

Commissaire du festival international

du théâtre de Béjaïa

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