«Neuf villages ne sont pas branchés au gaz»

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M. Akir Youcef, maire des Ouadhias, commune sise au sud de Tizi-Ouzou, déplore le retard dans le raccordement au réseau de gaz naturel de neuf villages de la commune.

«Dans ma commune, le taux de couverture en gaz naturel est trop bas. Nous avons encore neuf villages et des centaines de foyers au chef-lieu qui ne sont pas raccordés à ce réseau. Concernant la conduite de transport, elle a été retardée suite à des oppositions. Et maintenant, c’est les entrepreneurs qui ont abandonné les chantiers depuis plus de deux mois. Ainsi, les travaux sont à l’arrêt sur le réseau de transport et celui de distribution. Au chef-lieu, les travaux d’extension, au profit de 250 foyers, sont achevés, mais la mise en gaz est retardée», se plaint le maire de ladite commune. S’agissant de l’exécution des programmes, M. Akir tonnera tel un volcan : «La situation n’est pas bonne, surtout depuis le départ du CF. Autrefois, nous avions un CF pour notre daïra et les opérations allaient à un rythme acceptable. À présent, nous avons un agent de contrôle financier pour 4 daïras en plus des centres de formation professionnelle et des infrastructures de santé à travers ces 4 daïras. Il assure, également, des journées de formation à Tizi-Ouzou. Dès lors, nous ne voyons ce CF qu’une fois par semaine, voire moins. Le retard dans l’exécution des programmes et des budgets est devenu évident et énorme. Aussi, nous demandons au directeur de la banque régionale de nous affecter un contrôleur pour notre daïra».

Le projet de la piscine semi-olympique à la traîne !

Questionné sur les projets de l’hôpital, de la piscine semi-olympique et de l’environnement dans sa commune, le P/APC des Ouadhias fera montre de mécontentement. «Le projet de la piscine semi-olympique, lancé depuis plus de deux ans, est à la traîne. Le taux d’avancement des travaux n’a atteint que 20%. Nous appelons la DJS à intervenir pour sommer l’entreprise de renforcer son chantier et d’accélérer la cadence des travaux. Pour ce qui est du projet de l’hôpital de 60 lits, le taux d’avancement n’est que de l’ordre de 45%. En plus du bornage de l’hôpital qui n’est pas encore fait, Il existe, encore, des problèmes d’indemnisation et de pylônes électriques. Ce projet, lancé en 2014, ne sera livré en 2019, si le nécessaire n’est pas fait et rapidement. Il y a, aussi, le projet du marché couvert de proximité qui a été réceptionné par la direction du commerce à notre insu», indique-t-il. Au sujet de l’environnement, le maire fera savoir : «Maintenant que nous acheminons nos ordures vers le CET de Boghni, la situation s’est améliorée. La collecte se fait régulièrement. Pour ce qui est du projet de l’ovoïde de 1,5 kilomètre, on nous demande de lancer le projet avec l’enveloppe existante qui n’est que de 11 milliards. Ce qui est bien sûr insuffisant. Le projet de station d’épuration est gelé depuis la crise économique. Dans le domaine de l’assainissement, nous accusons, également, un retard énorme, puisque notre chef-lieu fait face à une situation des plus alarmantes. Des centaines de foyers recourent toujours à l’utilisation de fosses septiques. La direction concernée ne nous a accordé aucun projet».

Notre chef-lieu est abandonné par la DUC et la SUC

Au sujet de l’aménagement urbain au niveau du chef-lieu communal et de daïra, Akir Youcef n’ira pas par quatre chemins pour désigner la DUC et la SUC comme étant responsables de l’image déplorable qu’affiche ledit chef-lieu. «En cinq ans, la DUC ne nous a accordé aucune opération en matière d’aménagement urbain. Pourtant, nous avons, et à plusieurs reprises, interpellé les responsables concernés, mais nous ne voyons rien venir depuis 5 ans. Notre chef-lieu commence à se dégrader. Nous avons besoin de plusieurs opérations pour le relooker. La présence des services de l’urbanisme à Ouadhias est pratiquement inutile», estime le maire. Il est à signaler que des quartiers entiers sont à l’abandon au chef-lieu de commune, à l’image de la cité OPGI. Une cité où les trottoirs ne sont pas aménagés, les accès ne sont pas revêtus, l’éclairage public est insuffisant et même le talweg, qui longe en aval la cité, déborde lors d’importantes chutes de pluie. Pour rentrer chez-eux, les habitants n’ont, alors, d’autre choix que de chausser des bottes de pluie. Cette situation dure depuis des années. Et ni l’APC, ni le promoteur et encore moins les services de l’urbanisme n’ont trouvé une solution aux habitants qui ont pourtant organisé plusieurs actions de protestation. Les responsables se rejettent, mutuellement, la responsabilité. Du coup, la cité reste un lieu des plus insalubres. Même son de cloche au niveau de la cité sise à côté du marché hebdomadaire.

H. T.

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