Le chantier du pénitencier démantelé

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Depuis déjà plus d'une semaine, une flotte de camions arrive au chantier de réalisation du pénitencier sis sur le CW4, à la sortie de la ville en allant vers Frikat.

Ce ne sont pas les travaux qui ont repris comme le croiraient les badauds et autres usagers de cette route. Mais, ce sont des engins venus charger le matériel se trouvant sur les lieux: grues et autres machines. D’ailleurs, avant-hier, il nous a été donné de constater sur place que les plaques en tôle servant de clôture ont été, elles aussi, démantelées laissant place à un décor hideux. On ne peut voir de loin que les quelques bâtiments à peine sortis du sol. C’est dire que le projet est loin d’être concrétisé et que le taux d’avancement est minime par rapport aux délais contractuels initiaux. Depuis novembre dernier 2014, la partie algérienne a résilié le marché avec la partie espagnole représentée par l’entreprise Eurocasa parce que cette dernière n’aurait pas tenu ses engagements. Ainsi, ce projet est resté à l’arrêt durant maintenant deux ans. Du coup, rappelons-le, les trois cents ouvriers employés par cette société ont été mis en congé à l’exception de quelques Philippins orientés vers les chantiers de la même entreprise dans d’autres régions du pays. Pourtant, ce projet de trois cents places avec des structures aux normes internationales de détention en milieu carcéral était lancé en grandes pompes en 2012. Sera-t-il relancé de nouveau? La question reste posée même si une source au fait de ce projet nous a confié que l’appel d’offres était relancé. Car, soulignons-le, ce projet urge d’autant plus que l’actuelle maison d’arrêt sise au centre-ville datant de l’époque coloniale est trop exigüe d’une part, et d’autre part, ses structures sont vétustes. Pour le moment, seuls les six gardiens chargés de la surveillance du site sont encore maintenus pour une durée non déterminée. » Nous ne savons pas combien de temps nous allons encore rester sur les lieux. Nous sommes à la mi-février et nous n’avons pas encore reçu notre salaire de janvier. Qui reprendra en main ce chantier? En tout cas, si une entreprise n’était pas retenue de sitôt et si nos contrats étaient résiliés, ce site serait à l’abandon et il deviendrait un lieu de rencontres pour les laissés-pour-compte », nous répond l’un de ces gardiens ayant déjà peur de perdre son emploi. Il est à noter enfin que la relance de ce projet est tant attendue par des centaines de demandeurs d’emploi.

Amar Ouramdane

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