Si les prix des fruits et légumes sont estimés abordables au niveau du marché couvert de la ville de Bouira, le cas n’est pas le même au niveau des marchés anarchiques et illicites créés par certains jeunes sur les abords de la route dans les localités de la Crête Rouge et de Semmache relevant de la commune d’El-Adjiba. Au niveau de ces deux points de vente illicites, les prix des fruits et légumes sont inabordables. Une virée au niveau de ces deux petits marchés anarchiques renseigne sur une flambée des prix sans précédant. Le consommateur qui fréquente ces points de vente assiste impuissant face à cette situation. Ces points de vente, faut-t-il le souligner, échappent au contrôle des autorités, ce qui laisse la voie libre aux commerçants illégaux d’imposer leurs prix aux citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer. «C’est inadmissible toute cette cherté. Où sont nos autorités ? Il n’y a aucun contrôle sur ces pratiques illicites. Jusqu’à quand allons-nous subir cette cherté hors normes ?», s’offusque un citoyen de la région. Les prix proposés par les vendeurs informels sur ces lieux renseignent sur l’ampleur de cette hausse indécente. A titre d’exemple, le kilogramme du poivron est vendu à 140 dinars, et la tomate à 180 dinars, alors que les haricots verts sont cédés à 300 dinars le kilo et la pomme de terre à 60 dinars. Cette hausse inexplicable n’a pas épargné les fruits, notamment la banane cédée ces derniers jours à 570 dinars/kg et la pomme à 350 dinars, a-t-on constaté sur ces deux marchés de la Crête Rouge et de Semmache. Certains commerçants ont expliqué cette cherté par l’arrivée de la saison hivernale, où la demande sur ces produits agricoles s’accentue. Pour la direction des services agricoles, la flambée des prix est née du principe de l’offre et de la demande, alors que le consommateur dénonce le laisser-aller affiché par les autorités et l’absence de contrôle sur les prix dictés par ces vendeurs informels, qui sont en train de dévorer l’argent du simple citoyen.
T. S.
