Les enseignants du lycée Chabane Amar d’Aokas ont enclenché, mercredi dernier, une grève illimitée pour réclamer «l’amélioration de leurs conditions de travail».
«C’est la situation dans laquelle nous pataugeons alors que nous n’avons pas cessé d’attirer l’attention du directeur qui a avoué, en fin de compte, son incapacité à améliorer les conditions, qui nous a forcés à recourir à cette action corsée pour demander à la tutelle de répondre favorablement à notre doléance», dira Tarik Djaffer, membre du bureau CNAPESTE de l’établissement, syndicat qui a appelé à la grève. Celui-ci dira aussi que le personnel a, déjà observé une grève d’une journée et fait des débrayages, mais en vain. L’infiltration des eaux de pluie, une chaudière non fonctionnelle car possédant une tuyauterie vétuste et bouchée par le calcaire, des salles de classe dégradées en plus de l’internet dont l’utilisation a été limitée au seul bureau du chef d’établissement, sont les lacunes dont font part les grévistes. Seule l’amélioration des commodités de travail amèneront les enseignants à reprendre le travail, eux, qui ont, également, sollicité les parents d’élèves à leur apporter leur soutien. D’ailleurs, ces derniers ont été invités à une réunion de travail pour aujourd’hui à 9 heures pour débattre de la situation. Rencontré devant le portail, à notre sortie de l’établissement, Aziz, un parent d’élève, dira qu’il est pour l’amélioration des conditions de travail et pour les enseignants et pour les enfants mais il doit y avoir d’autres manières de protester sans prendre en otages les élèves. Il rajoutera, avec dépit, que lui et l’ensemble des parents en ont marre des grèves cycliques observées au niveau de ce lycée. C’est aujourd’hui que l’issue à cette grève sera connue dès lors que les enseignants et les parents se rencontreront autour d’une table pour débattre et décider des suites à réserver.
A Gana.