Fort engouement pour le Salon de l'huile

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La salle Omnisports Ali Djedir de Beni Amrane, dans la wilaya de Boumerdès, abrite, jusqu’à aujourd’hui samedi, la 5e édition du Salon de l’olive et de l’huile d’olive. Les produits oléicoles variés n’ont pas laissé indifférents les visiteurs qui étaient nombreux à s’y déplacer jeudi dernier. Dans une ambiance joyeuse et festive, les exposants donnaient les informations nécessaires au public et écoulaient, par la même occasion, leur marchandise.  »En dépit de l’augmentation des frais de la production de l’huile, cette denrée, très riche en oméga 3, est proposée, comme l’année dernière, à 750 DA le litre», notera Karim Hiddous, un jeune oléiculteur du village voisin d’Ammal. Selon cet habitué du salon, la quantité par quintal que l’on arrive à extraire dans la région n’excède pas les 20 kg. «Cette année, la cueillette des olives n’a duré que six semaines, alors qu’auparavant elle s’étalait de la fin novembre à la mi février», a t-il tenu à préciser. Selon notre interlocuteur, les propriétaires des huileries sont surtout confrontés, dans cette contrée, au manque de main d’œuvre. Un oléiculteur de Tidjelabine se plaint, lui, des effets de la sécheresse de l’année écoulée, ajouté aux feux de forêts.  »Dans ma plantation de 15000 arbres, aménagée sous forme d’allées de vignes, j’ai pu encore produire, en cette saison, quatre variétés d’olive, dont les prix sont relativement différents», dira t-il sur un ton fierté. De nombreux clients affluaient vers le stand de Larbaa Nath Irathen (Tizi-Ouzou), dont la gérante, Mme Hocine Khelloudja, a réussi à écouler une importante partie de sa marchandise en milieu de journée. Très accueillante, cette dame expliquait aux acheteurs la différence légère entre le coût de l’huile extraite à l’aide d’un moulin traditionnel et celles des huileries moderne. Comme dans d’autres stands, bien sûr, les clients pouvaient goûter, avant de choisir entre les produits exposés. Présent au premier jour de ce salon, le président de l’union de wilaya des artisans, en l’occurrence M. Charef, a souhaité, par ailleurs, l’organisation, chaque année, d’un salon de la chaussure par la commune.  »Cela permettra, a t-il argumenté, de booster les producteurs locaux des deux municipalités semi rurales mitoyennes de Beni Amrane et Ammal et de développer, du coup, cette contrée». La directrice de la chambre de l’agriculture, Mme Belakebi Ourdia, quant à elle, se félicitera de la réussite de cette manifestation, en dépit de la baisse du rendement oléicole (8960000 litres en 2016, contre plus de 2.000 000 litres en 2015).

Salim Haddou

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