Commune rurale située en zone montagneuse à quelque 80 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, Béni Maouche tente de rattraper un retard de quelques décennies.
Citant des projets qui ne souffrent d’aucun retard retenus en 2015, le maire de cette commune aux 1 014 martyrs, Khaled Loudjani, dira : «Les travaux de réalisation des projets relevant du plan de développement communal de l’exercice 2015 ont atteint un taux de réalisation avoisinant les 90 %. Nous estimons avoir atteint un record dans ce domaine et nous espérons avoir des budgets complémentaires, puisque les besoins exprimés par la population sont croissants». L’édile soulignera que sa commune accuse un retard énorme en matière d’infrastructures étatiques. Il parle notamment du réseau routier qui nécessite une prise en charge immédiate. «Certaines routes étaient déjà dans un piteux état avant que les travaux de gaz naturel et autres réseaux ne fassent empirer encore plus la situation. D’autres routes n’ont jamais connu d’aménagement en bitume, je cite le cas des routes des villages Akour, Bouyekni et Laâzib Sidi Saddek. Les usagers pataugent dans la gadoue en hiver et aspirent des tonnes de poussière en été», explique notre interlocuteur. Mais ce qui semble irriter le plus le P/APC, ce sont les projets octroyés à sa commune par la wilaya dans le cadre du plan sectoriel de développement et qui tardent à être lancés, certains accusant des mois de retard. Le maire indexe la direction de wilaya chargée du suivi de ces projets. Ceux-ci sont au nombre de trois et concernent l’aménagement urbain de deux villages et du chef-lieu, consistant en la réalisation de l’éclairage public, la pose de trottoirs et le bitumage des chaussées. M. Loudjani tiendra également à signaler les retards accusés par les travaux de réalisation du projet de gaz naturel «ce qui retarde ou bloque carrément tous les autres projets des travaux publics», explique-t-il. Beni Maouche a bénéficié de projets à l’instar des autres communes de la wilaya. Mais ces projets ont été parfois accordés à des entreprises limitées en moyens humains et matériels. C’est l’une des raisons qui expliqueraient certains retards et le non-respect des délais impartis.
L Beddar