La localité de Beggas, de son vrai nom Beni Khalfoun, est située à 13 kilomètres au nord du chef-lieu de la commune de Kadiria. Pour s’y rendre, il faut emprunter le chemin de wilaya n°48 menant à Tizi-Ghenif, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, en quittant la RN5 au centre-ville de Kadiria. Pour rappel, les habitants de la localité ont souffert le martyre durant la décennie noire. En effet, ils ont subi les affres du terrorisme et la majorité de la population avait, dès lors, quitté la bourgade, pour s’installer ailleurs. Après le retour de la sécurité et de la stabilité, quelques habitants sont revenus, petit-à-petit, dans leur village. Actuellement, la localité compte près de trente foyers et certains citoyens originaires du village, venus de Kadiria, Lakhdaria Alger, s’y rendent les week-ends pour travailler leurs terres. Perchée à 850 mètres d’altitude, la localité est dépourvue du gaz de ville. L’hiver est rude, et les habitants font face à des conditions climatiques difficiles caractérisées par un froid glacial. Cependant, le village a été raccordé aux réseaux de l’AEP et à l’électricité il y a de cela quelques mois. Mais le gaz de ville fait toujours défaut. Les habitants le réclament haut et fort, car les dernières intempéries et les chutes de neige, qui ont touché la localité, ont sérieusement désavantagé les habitants. Fort heureusement, les autorités ont vite procédé à l’ouverture de la route, ce qui a permis aux villageois de s’approvisionner en denrées alimentaires et en gaz butane notamment, confient les quelques citoyens rencontrés sur les lieux. S’agissant des structures de l’éducation, la localité ne dispose que d’une école primaire. De ce fait, les élèves du cycle moyen et du secondaire poursuivent leurs études à Kadiria ville. Faute de structures juvéniles et d’offres d’emploi, les jeunes, pour leur part, quittent la localité et se rendent qui à Kadiria qui à Tizi-Gheniff, pour se distraire ou travailler à la journée. Pour la catégorie juvénile, le village n’est qu’une «cité-dortoir». Les habitants qui ont déserté leur village natal se disent prêts à y retourner pour peu que les autorités leur acheminent le gaz de ville. Signalons que le tronçon du chemin de wilaya qui mène à ladite bourgade est dégradé par endroits bien que les services des travaux publics l’aient réfectionné.
A. B.
