Les espaces verts manquent cruellement dans la ville de Raffour, sise à 3 kms du chef-lieu de M’Chedallah. En effet, cette localité, peuplée par 13 000 âmes, ne possède aucun jardin public, à même d’offrir des moments d’évasion et de détente aux habitants. Se prélasser sur un banc public, sous l’ombre d’un imposant arbre à côté d’une allée de plantes décoratives, en ayant en point de mire un jet d’eau rafraîchissant l’air ambiant, semble être un rêve pour les citoyens de la localité. Durant les week-ends, le besoin de disposer d’un jardin public se fait ressentir avec plus d’acuité, surtout par les travailleurs, pères de familles notamment, qui ne trouvent pas de lieux adéquats pour promener leurs enfants, « déstresser » et oublier, un tant soit peu, les dures journées de travail. Idem pour les retraités de la localité qui déplorent le manque, voire l’inexistence d’endroits où passer de bons moments entre amis, pour se remémorer les années de jeunesse ou parler tout simplement des vicissitudes de la vie. Et puis, il est toujours bien d’incruster des points de verdure dans le milieu urbain pour l’équilibre de l’humeur, disent-ils. Cette défection a poussé des jeunes de la localité à aménager, l’an dernier, un espace vert à proximité du stade en plantant des arbrisseaux. Armés de volonté, ces jeunes ont réussi leur pari avec des moyens rudimentaires, mais cet espace aménagé manque, malheureusement, de divers équipements, dont une clôture digne de ce nom. Par ailleurs, le collectif des habitants de Raffour a consigné, dans la plateforme de revendications présentée aux autorités de wilaya, ce point relatif à l’absence d’espaces verts et de jardins publics dans cette coquette ville. Ces espaces sont si importants pour le bien-être de la population, vu l’urbanisation galopante que connaît la localité, soutiennent-ils.
Y. Samir
