Angoisse des élèves

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Comme chaque année maintenant, à l’approche des examens, notamment le baccalauréat, les enseignants du secondaire brandissent la menace de grève : ils jugent que c’est pour eux le seul moyen de faire aboutir leurs revendications devant une tutelle qu’il disent sourde à leurs revendications. Certes, le droit de grève est inscrit dans la constitution et chacun a le droit d’y recourir. Mais plus fort que ce droit, il y a le droit des enfants à l’instruction, un droit que les enseignants, garants de la République et de ses valeurs, notamment le droit de chacun à l’instruction, doivent être les premiers à défendre. Trois jours de grève, c’est trois jours de cours en moins, c’est trois jours retranchés sur une année qui suffit déjà à peine pour mener à bout des programmes surchargés. Et au-delà de cette fièvre de trois jours, il y a la peur d’une grève illimitée, telle celle qui a été vécue au cours de l’automne 2004 et qui a pénalisé fortement les élèves. D’ailleurs, ceux qui étaient en première année secondaire à l’époque et qui sont en terminale aujourd’hui, en portent encore les séquelles, et surtout l’angoisse d’une répétition ! Il y a certainement des moyens moins radicaux pour faire aboutir des revendications, que tout le monde reconnaît comme légitimes, mais de grâce, il faut épargner les enfants et les laisser en dehors d’un conflit, qui, depuis maintenant trois ans, apparaît comme un bras de fer entre les enseignants et leur ministère de tutelle. Cela n’a que trop duré !

S. Aït Larba

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