Des habitants de la cité Remla, notamment ceux de la rue Frères Stambouli, à Béjaïa, contiennent difficilement leur colère. Et pour cause, un oued d’eaux usées, dégageant des odeurs nauséabondes, coule à ciel ouvert aux seuils des portes de leurs habitations ou de leurs commerces qui jouxtent le long de la rue Frères Stambouli. «Cette situation est intenable. Elle dure depuis la tombée des dernières pluies. C’est tout l’oued de la Carrière qui collecte les eaux usées de toutes les habitations d’Ihaddaden-Ouffela qui envahit notre rue. Avant, cet oued qui descend de la méga cité d’Ihaddaden-Ouffela traverse notre rue sous un pont et continue vers Oued Seghir. Mais avec les dernières intempéries des choses, comme les bouteilles plastiques et autres objet, que l’oued a dû charrier, ont bouché le pont et les eaux se sont mises, alors, à se déverser dans la rue et à ruisseler le long de cette dernière», explique un commerçant établi dans ladite rue. Pour permettre aux passants de circuler sans se mouiller les pieds, des riverains de la rue ont aligné une série de palettes à l’endroit où les eaux pénètrent dans la rue. «Cette situation nous rend la vie impossible, la rue pue, l’intérieur des maisons pue, nos vêtements puent et même notre nourriture pue», déplore un habitant de cette cité. Signalons que, dans cette rue, longée par les eaux d’où émanent des odeurs fétides, il y a des magasins d’alimentation, une pharmacie, une pizzeria, un boucher, un magasin de fruits et légumes, un café et une clinique privée. Des particules toxiques de ces mauvaises odeurs qui incommodent les riverains et les passants déteignent, sans doute, sur les aliments mis en vente dans cette rue. «C’est vraiment insupportable, martèle-t-il. Les autorités, qui sont si promptes à démolir des garages et autres constructions, tardent à intervenir pour nettoyer le pont. Elles se sont contentées de nous faire des promesses. Cette situation se renouvelle pratiquement à chaque grande pluie. Et souvent, ajoute notre interlocuteur, les services concernés ne se déplacent qu’après des actions de protestation radicales. Cette fois après les promesses qu’ils ont faites qu’attendent-ils pour rendre vivable notre rue?»
B Mouhoub
