Le calvaire que vivent les enseignants et leurs élèves au quotidien, dans l’enceinte de l’école primaire Melikeche Said, depuis le début de l’année scolaire en cours, devient de plus en plus insupportable. En effet, un climat de peur y règne, car l’école en question est sise au quartier 140 logements, à l’ouest du centre-ville de la wilaya de Bouira : un quartier de périphérie réputé dangereux, car infesté de voyous et de délinquants. Nonobstant sa récente rénovation, cette école est confrontée depuis les trois dernières années aux mêmes problèmes qui ressurgissent chaque année, auxquels vient s’ajouter le problème de la clôture. «Les autorités communales, quant à elles, ne bougent toujours pas le petit doigt pour remédier de façon efficace aux difficultés que vivent les enseignants et les élèves, voire même les autres employés de l’établissement», soutient le personnel de ce dernier. Il s’agit d’une situation pour le moins alarmante, à en juger les problèmes notamment d’insécurité qui sont posés. On imagine, dès lors, toutes les difficultés que trouvent les responsables de cette école à assurer le bon fonctionnement de l’établissement. «Il aurait suffit d’une construction en dur pour que l’école puisse assurer sa mission dans les normes. Ainsi, la clôture faite intégralement de grillage, ne tient plus debout», diront les fonctionnaires de cet établissement. De ce fait, d’après ces derniers, des chiens errants traînent chaque jour dans l’enceinte de la cour. Une situation qui engendre peur et inquiétude chez les enseignants et surtout chez les élèves dont l’âge moyen est de huit ans. A présent, tout le monde peut accéder à l’école sans problème. Ce qui fait qu’elle est exposée à toutes formes de saccage et de vandalisme, et les élèves et le personnel aux multiples agressions. Pour rappel, la dernière école du nord du chef-lieu, ayant fait l’objet de saccage la semaine dernière, faute d’une clôture hermétique, est «Gougui Rachid». A ces nombreuses incommodités, l’on peut ajouter les nombreuses vitres brisées, que l’on a rafistolées à l’aide de contreplaqué, et l’état déplorable des sanitaires. La fin du second trimestre étant proche, les enseignants espèrent que les autorités locales et ceux de l’éducation vont profiter de la période des vacances pour solutionner définitivement les problèmes qui nuisent au bon fonctionnement de l’école.
Aziz C.