Le maire réagit enfin

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Une fois de plus, de nouvelles agressions ont été enregistrées sur les surfaces cultivables de la ferme pilote d'Oughazi, dans la commune de M’chedallah.

Des énergumènes inciviques ont ouvert une brèche dans la clôture à proximité du nouveau CEM de Raffour pour permettre l’accès aux tracteurs agricoles dotés de bennes, aux camions et autres engins de chantiers pour y déverser des déblais, des débris de matériaux de construction et toutes sortes de détritus sur des surfaces agricoles hautement fertiles relevant de la ferme pilote. Un lamentable cas signalé à plusieurs reprises dans ces mêmes colonnes sans qu’aucune autorité ne fasse le moindre geste pour y mettre un terme. Aussi les surfaces ensevelies sous ces décombres s’élargissent de jour en jour à vue d’œil pour atteindre à l’heure actuelle une superficie d’environ deux hectares. Le défilé de tracteurs de dimanche dernier a fini par faire réagir les riverains que dérangent énormément ces saletés déversées à moins de 50 mètres de leurs habitations, ce qui a généré une vive altercation avec les conducteurs. Alertées, les autorités locales réagiront bien que tardivement. Le maire de M’chedallah, M. Allouche Mohamed, a été le premier à se manifester en dépêchant le jour même un engin de travaux public pour obstruer à l’aide de blocs de pierre et d’un amas de terre cette voie d’accès pratiquée dans la clôture. La journée suivante, soit le mardi, c’était au tour d’une commission composée du subdivisionnaire de l’agriculture de M’chedallah, du gérant de la ferme pilote et de riverains de se déplacer sur place pour procéder à un constat et dresser un état des lieux pour l’adresser à la tutelle dont on attend une réaction rapide pour faire cesser ces inadmissibles agressions perpétrées aussi bien par des privés que par des entreprises intervenant sur des projets étatiques dans la région. Rappelons que cette ferme d’une superficie globale de 180 ha, est un fleuron de l’agriculture dans la région. Elle a été cédée en partenariat à un investisseur privé en 2014 et qu’elle a englouti une enveloppe financière qui avoisine les 5 milliards de centimes rien que dans l’opération d’aménagement dont l’indispensable clôture de protection. Malheureusement, un litige qui l’a opposé aux citoyens riverains de la ferme du côté de Vouaklane et de Raffour l’a obligé à plier bagages une année plus tard, soit en 2015. Reste à savoir si, quelque part, il n’y a pas une volonté de la dévaloriser à dessein d’en faire un terrain vague comme ça été le cas dans les années 1990. Un cas rapporté dans ces mêmes colonnes qui fera réagir le ministre de l’agriculture qui dépêchera une commission d’enquête et qui dégagera une enveloppe financière pour sa remise à niveau et son exploitation. Espérons que la direction de l’agriculture (DSA) de Bouira fera le nécessaire en urgence pour protéger ces terres dites biens vacants relevant du domaine public.

Oulaid Soualah

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