Une nouvelle opposition est tombée pour bloquer la mise en service de la polyclinique de Saharidj, livrée et réceptionnée depuis presque 6 mois. En effet, et selon la responsable de l’EPSP d’Ahnif, une nouvelle opposition a été émise au passage de l’indispensable ligne souterraine du raccordement au réseau d’électricité par des propriétaires de terrains riverains. Une contrainte qui n’a pas été exposée au wali Mouloud Cherifi lors de sa dernière visite qui remonte au mois de décembre écoulé. Lors de cette visite, le chef de l’exécutif avait, rappelons-le, donné sur place des instructions pour la mise en service de cette polyclinique dans les meilleurs délais, comme sollicité par les citoyens venus à sa rencontre. M. Cherifi a été informé, par la même occasion, d’un manque en équipements et moyens humains, ce à quoi le wali répliquera qu’il faudrait procéder à sa mise en service sans retard avec les moyens matériels et humains disponibles. Il déclarera que la polyclinique de Saharidj sera pourvue en moyens nécessaires «graduellement». Seulement et aussi bizarre que cela puisse paraitre, cette opposition n’a pas été évoquée par les gestionnaires du secteur de la santé, présents lors de cette visite. Il convient de rappeler que ces mêmes riverains ont émis une première opposition lors du démarrage des travaux en 2014, en remettant en cause les limites de l’assiette du terrain qui a reçu ce projet tant attendu par la population. Ces propriétaires terriens ont été déboutés par la justice. Il convient de signaler que sur l’itinéraire, d’environ 50 mètres de long que doit emprunter cette ligne de raccordement, se trouve un ancien poste transformateur réalisé du temps du colonialisme appartenant à l’ex EGA, actuelle SDC. Ce qui revient à conclure en toute logique que ce terrain en question serait du ressort du domaine public. Pour rappel, cette polyclinique a été construite sur l’assiette du terrain ayant abrité l’ancien centre de santé qui a été démoli en 2012 suite à une phénoménale remontée des eaux a partir des fondations. L’équipement et le personnel, tout corps confondus, ont été, alors, transférés provisoirement au niveau de l’ancien siège de la garde communale. Seulement, cet édifice est insalubre et ne répond à aucune des normes requises sur le volet de la santé publique. L’on ne cesse, depuis une année, de solliciter les forces de l’ordre pour libérer les projets d’utilité publique bloqués par des oppositions émises par des citoyens dans cette région, tels que celui du réseau du transport, du gaz naturel qui doit alimenter plusieurs villages dans la commune de Saharidj, mais aussi celle de M’chedallah. En attendant qu’une solution ne soit dégagée, ce sont les 12 000 âmes de cette commune de haute montagne, une des plus déshéritées de la wilaya, qui en pâtiront. Dans cette commune, la précarité sociale est des plus palpables à cause de plusieurs facteurs négatifs, tels que son enclavement, sa topographie montagneuse accidentée, son climat exceptionnellement rude, ajouté à l’éloignement d’autres institutions de la santé dont la proche est l’hôpital de M’Chedallah, distant d’une dizaine de km. Pour se rendre à cette structure de santé, il faudrait d’abord traverser 7 km de forêt vierge d’Achaivou sur une route dangereuse. Tous ces facteurs compliquent la vie des populations de la commune dont les besoins en matière de soins ne cessent de s’accroître.
O. S.