La fédération algérienne des consommateurs (FAC) met en avant la nécessité de mettre en place un cadre légal, permettant la réglementation, l’organisation et l’assurance du créneau des compléments alimentaires. Bien que de l’avis des médecins, ces aliments ne puissent, en aucun cas, suppléer une alimentation équilibrée, ils connaissent, toutefois, une demande croissante ces dernières années. «L’observateur du comportement des consommateurs constate, ces dernières années, un regain d’intérêt sans précédent aux compléments alimentaires, notamment ceux contenant des composants naturels ou biologiques», lit-on dans le communiqué rendu public, hier, par la (FAC). Par voie de conséquence, «le marché des compléments alimentaires est devenu une opportunité pour les aventuriers dépourvus de toute qualification en la matière, pour placer leurs produits suspects et souvent fabriqués dans des conditions insalubres, mettant ainsi la santé des consommateurs en péril», a déploré la FAC. Face à cet état de fait, la fédération algérienne des consommateurs a mis en exergue la nécessité de mettre en place un cadre légal permettant la réglementation, l’organisation et l’assurance du cerneau des compléments alimentaires, le développement de ce dernier, et l’encouragement de la production des matières premières. D’ailleurs, c’est dans ce but que la FAC organisera, demain à Alger, une journée d’étude et d’information pour débattre de ce sujet. «On compte rassembler les différents partenaires, dont les ministères de la Santé, du Commerce et de l’Agriculture, afin de débattre des modalités de réglementation, d’organisation et de promotion du créneau des compléments alimentaires», précise-t-on dans le même document. Ladite fédération cible, également à travers cette journée d’étude, à encourager les professionnels dans ce domaine à investir dans la plantation et l’exploitation des plantes médicinales et aromatiques, ainsi que l’extraction et la purification des éléments essentiels. Ces derniers, constituent, a-t-elle soutenu, la matière première nécessaire au lancement d’une industrie des compléments alimentaires obéissant aux normes de traçabilité et de qualité, «qui permettront à l’Algérie de se débarrasser définitivement de la dépendance alimentaire», a encore ajouté la même source.
Samira Saïdj
