Et maintenant qui est représentatif de l’UGCAA ?

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Le débrayage des commerçants et artisans de la wilaya de Tizi Ouzou a été suivi, hier, en masse. Tous les propriétaires de magasins ont baissé rideau répondant à l’appel des délégués des commerçants. Revenant aux nostalgiques d’un autre temps, d’autres mœurs, d’autres reflexes, qui ne veulent pas croire que la place est aux jeunes et qu’ils doivent laisser leur place aux générations juvéniles. Ils tiennent mordicus à leurs privilèges et advienne que pourra. Ils tiennent, contre vents et marrées, à leurs fauteuils ou strapontins. Ils vont, ainsi, faire leur beurre, avec des usurpations, malgré tout, malgré le refus de la vox populi. La preuve était éloquente du taux de suivi de la grève et aussi de qui est représentatif de l’UGCAA. Que demandent en effet les délégués des commerçants et artisans de Tizi Ouzou? Une élection transparente, honnête et légitime, quitte à ce que les représentants contestés y participent. Mais ces derniers ne veulent pas l’entendre de la bonne oreille et persistent à ne pas reconnaître la grève, ni son succès, ni ses mots d’ordre. Ils veulent maintenir le statut quo et tant pis pour l’aile contestatrice. Il a été dit, un jour, que ces mouvements de grève ne sont «qu’un chahut de chérubins» comme une réplique déjà entendue par le passé, ce genre d’argument à une époque bien lointaine, mais on connaît la suite. Il va sans dire que «le retard considérable quant à l’application des résolutions prises lors de l’assemblée générale, notamment la destitution de l’actuel bureau de wilaya de l’UGCAA de Tizi-Ouzou, non représentatif, et l’organisation d’élections libres et démocratiques tel que convenu», pousse les commerçant et artisans de Tizi Ouzou à aller en enflant leurs revendications pour finir, à Dieu ne plaise, en catastrophe où personne ne trouverait son compte. En effet c’est un débrayage cyclique auquel appellent les protestataires et, ces arrêts de travail, s’ils venaient à se répéter, atteindront le citoyen et là on ne saura plus qui a raison et qui a tort. Un débrayage est reconnu par la loi mais il faut savoir raison garder.

S. Ait Hamouda

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