Marche nationale hier à Tizi-Ouzou

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Une marche nationale des étudiants en médecine dentaire a eu lieu, hier, à Tizi-Ouzou. Ils étaient des centaines venus des neuf facultés de médecine dentaire que compte le pays, à savoir celles de Tizi-Ouzou, Alger, Annaba, Oran, Blida, Sidi Bel Abbes, Constantine, et Sétif.

Les étudiants en pharmacie de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, étaient également au rendez-vous, pour afficher leur «solidarité avec leurs camarades dentistes». La marche s’est, donc, ébranlée de l’Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, vers le siège de la wilaya en passant par la DSP de Tizi-Ouzou. Tout au long du trajet emprunté, avec difficulté à cause de la circulation automobile, constate-on sur place, des banderoles, où l’on pouvait lire : «On est des médecins et non des assassins !», «Non à la violence !», «Je suis solidaire !», «Pas de pas en arrière!», ont été brandies.

Les étudiants, qui n’ont pas arrêté de réitérer leurs revendications, scandaient : «Nos droits, nos droits, on n’est pas des hors-la-loi», ou encore : «Quelle honte ! Quelle honte, ministère sans décision !». Arrivant au siège de la wilaya, les étudiants protestataires ont tenu un sit-in, où ils ont rappelé l’objectif de la marche qu’est la dénonciation de la «violence du système algérien envers ses élites, et la fuite en avant de la tutelle devant les revendications des étudiants en médecine dentaire».

Par ailleurs, ils ont rappelé leurs revendications, notamment l’application des engagements de 2011, l’attribution de la catégorie 16 au docteur en médecine dentaire, la reconnaissance de mémoire de fin d’étude comme condition de délivrance du diplôme de docteur en médecine dentaire, l’ouverture de nouvelles spécialités en résidence, ainsi que l’augmentation de la bourse pour les étudiants du cycle clinique”.

En outre, les étudiants ont dénoncé, à travers une déclaration lue sur place, la «répression qu’ils subissent», avec leurs camarades étudiants en pharmacie, ainsi que «la sourde oreille de la tutelle». Il est à noter que le problème des étudiants en médecine dentaire perdure depuis deux mois, au cours desquels plusieurs démarches et actions ont été «vainement» entreprises, se plaignent-ils.

A signaler que le problème prend, désormais, une tournure «grave et inattendue». En effet, les étudiants menacent de recourir à «une grève de la faim», à partir du 7 mars prochain, dans le cas où leurs revendications ne sont pas satisfaites d’ici là. «Nous tenons à informer toutes les parties concernées qu’on est prêts à entamer une grève de la faim», indiquent-ils dans leurs préavis de grève.

Pour rappel, plusieurs actions ont été entreprises par les étudiants en médecine dentaire dont la rédaction d’une missive à l’adresse du Président de la République, sollicitant son «intervention immédiate, pour trouver une solution appropriée à cette crise et sauver la médecine dentaire de cette situation alarmante» dit-t-on, ainsi qu’une demande de réunion de travail «urgente», à la tutelle “responsable de la formation et de la valeur du docteur en médecine dentaire”, ont fait savoir les étudiants.

Kamela Haddoum

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