Les deuxièmes assises ouvertes hier

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Le laboratoire de l’éducation, travail et orientation (LETO) de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, en collaboration avec la faculté des sciences humaines et sociales organise, du 27 au 28 du mois en cours, les deuxièmes assises du colloque national sur «la formation et l’enseignement professionnels, entre objectifs et résultats». Selon Abdenour Arezki, directeur du LETO, le colloque s’intéressera à la politique de la formation et l’enseignement professionnels et son adéquation avec celle de l’emploi dans un monde en pleine mutation. De nombreux universitaires venus de Tizi-Ouzou, Msila, Alger, Médéa, Saida et Mostaganem ont été conviés à cette rencontre qui abordera plusieurs thématiques. Ces thématiques seront, entre autres, consacrées à l’état des lieux de la formation professionnelle, à la relation entre l’éducation et la formation d’une part et le marché de l’emploi d’autre part où encore à la stratégie de la formation professionnelle face aux changements socioprofessionnelles. Dans sa présentation de la rencontre, le Dr Arezki a parlé de la relation entre les domaines de l’éducation, la formation et l’emploi en précisant que la formation est un trait d’union entre l’éducation et l’emploi. Il a aussi évoqué la problématique de l’inadéquation entre les domaines de l’éducation et de la formation avec celui du travail. D’o&ugrave,; selon lui, les tentatives chez nous et à travers le monde de reformer les systèmes éducatifs et de formation pour les adapter aux besoins du marché du travail. Sur la formation professionnelle en Algérie, M. Arezki a noté que de tout temps, la société algérienne a sous-estimé ce secteur en minimisant son apport au développement socio-économique. Pour beaucoup, la formation professionnelle n’est là que pour absorber la déperdition scolaire. Selon lui, cette vision doit changer. Dans le cas de notre pays, il existe deux problématiques : il y a d’un côté une vision négative de la société du secteur de la formation pressionnelle et une inadéquation entre la formation dispensée et le marché du travail. Cette deuxième problématique a fait l’objet d’une communication assurée par le Dr Abderahmane Tahar et M.Asma Nemidi, deux enseignants de l’université de Constantine. Dans leur exposé, les deux universitaires ont expliqué que dans les pays du tiers-monde, il y a un énorme décalage entre la formation professionnelle et le monde du travail, et ce décalage freine le train du développement dans ces pays. Dans le cas de l’Algérie, les programmes de la formation professionnelle sont dépassés et sont inadaptés avec les besoins du marché du travail. Les deux universitaires ont préconisé à ce que ces programmes soient actualisés et améliorés et ce de sorte à les adapter avec les changements socio-économiques. Ceci dans le but de faciliter l’intégration dans le monde du travail des jeunes formés dans les centres de formation. Dans une communication intitulée «la formation professionnelle en Algérie et sa relation avec le monde du travail», Bahri Saber et Kharmouche Mouna de l’université de Sétif sont revenus sur la problématique du déficit de la main d’œuvre qualifiée dans certains secteurs d’activités en Algérie, ce qui a retardé d’importants projets structurants lancés dans le pays ces dernières années. Les deux universitaires qui relèvent un manque de coordination entre le secteur de la formation professionnelle et le monde économique, notent toutefois un intérêt sans cesse grandissant qu’accordent les pouvoirs publics au secteur de la formation professionnelle. À signaler que le colloque va se poursuivre aujourd’hui avec au menu de nombreuses conférences.

D.M

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