Pour le troisième jour de la grève des enseignants du supérieur affilés au CNES, le mot d’ordre est toujours suivi. Selon les animateurs de ce mouvement, le débrayage, pour la troisième journée, a été largement suivi au niveau de tous les campus. La majorité des enseignants n’a pas assuré les cours à l’USTHB de Bab Ezzouar, chose que nous avons constaté hier. Les salles des travaux dirigés et les amphithéâtres ont été désertées par les étudiants. A cette université, la grève a été massivement suivie. Les étudiants, pour réviser leurs cours, ont préféré occuper la bibliothèque que de rester dans les salles de cour.Tandis que les enseignants étaient réunis en assemblée générale à la salle polyvalente pour débattre et adopter le programme d’animation appliqué durant cette grève qui s’étalera jusqu’au 2 mars. Au cours de cette assemblée, les enseignants ont également dénoncé « l’attitude des pouvoirs publics dans ses tentatives vaines et répétées de remise en cause du droit inaliénable et constitutionnel du droit de grève ».Il n’y a pas eu de cours, presque toutes les salles étaient vides. Les étudiants ont exprimé leur ras-le-bol vis-à-vis de la grève lancée par le CNES. « Nous sommes en colère et en avons assez de ces grèves. Nous avons des examens et des cours à suivre, si à chaque fois nous avons un débrayage nous n’allons pas loin », dira une étudiante en génie civil avant d’ajouter que « cela fait trois jours que nous n’avons pas fait cours. D’accord nous sommes pour que les enseignants défendent leurs droits mais pas comme ça ». Donc la plupart des étudiants sont contre ces grèves, mais pour que les enseignants revendiquent leurs droits.Selon M. Cherbal, « le droit de grève appartient au collectif des travailleurs et nul ne peut le lui denier » en rappelant que « nous avons déposé deux préavis de grève, l’un auprès du ministère de tutelle et l’autre au niveau local, ainsi nous avons demandé l’ouverture de négociations dans le respect des procédures exigées par la loi »Ce dernier a confirmé que la grève est massivement suivie de Tlemcen jusqu’à Tébessa. Rappelons par ailleurs que le syndicat a réitéré son attachement à l’aboutissement de ses revendications portant sur l’augmentation des salaires, l’obtention d’un statut particulier de l’enseignant, la démocratisation de la gestion de l’université et le règlement du problème du logement.
B. Nawel