Le Front des forces socialistes (FFS) a réagi hier par rapport au résultat de la récente élection sénatoriale. Pour le FFS, le renouvellement partiel du Sénat a révélé au grand jour les desseins machiavéliques du pouvoir qui continue à vouloir reconfigurer la scène politique régionale par la tricherie et la falsification. Le FFS considère le pouvoir, qui a refusé de procéder à l’élection du sénateur de la wilaya de Tizi Ouzou, siège resté vacant à la suite du décès de Aït Ahmed Ahmed issu du FFS, vient d’organiser une élection “téléguidée” et dont les résultats sont “fixés d’avance”. Le FFS précise que l’attribution égalitaire des deux sièges objet de la compétition électorale au RCD et au FLN, sous arbitrage du RND, montre clairement l’objectif d’une élection “dont la finalité est de redistribuer de nouveau les missions aux partis ayant accepté de participer à une opération d’usurpation de mandats”. “Le boycott des élus du FFS de l’opération de renouvellement partiel du Sénat a provoqué une véritable levée de boucliers et une clarification politique nette et sans appel”. “Les résultats parlent d’eux-mêmes et affirment que le partage des sièges correspond à un partage des rôles entre les différentes factions du sérail”, ajoute le FFS. Le parti explique que contrairement aux affirmations de Mouloud Lounaouci sur un prétendu soutien des élus du FFS lors de la désignation des sénateurs de la wilaya, “la réalité est que les résultats ont prouvé les accointances, la connivence et la proximité politique entre le RCD, le RND et le FLN”. Le FFS précise que le raisonnement arithmétique de M. Lounaouci qui fait abstraction des dessous politiques est une autre absurdité dont lui seul et ceux qui se trompent de société en sous-estimant le niveau politique de la région, sont capables de digérer !“Le mot d’ordre trompeur de Tagmats, prêché lors de la campagne de l’élection locale partielle du 24 novembre 2005 n’a pas survécu aux appétits de plus en plus grandissants d’un parti qui s’emploie par toutes les ruses et les tricheries à reprendre une place dans la scène locale pour les besoins d’un indispensable repositionnement dans le sérail. En finalité, le FFS a eu raison de boycotter une élection qui n’a mobilisé que le pouvoir et ses chargés de mission. L’histoire témoignera que les élus ont été à la hauteur de leurs positions politiques, de la confiance placée en eux par le parti et surtout du mandat que la population leur a délivré”, ajoute le FFS.
B.T.