«Je regrette le retrait de Hirèche et Chemakh»

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La Dépêche de Kabylie : Un colloque sera organisé demain (ndlr aujourd’hui) en votre honneur à l’UMMTO, à l’occasion de vos cinquante ans de carrière. Qu’est-ce que ça vous fait ?

Lounis Aït Menguellet : C’est très louable comme initiative, j’apprécie mais je n’ai pas vraiment idée de ce qui est prévu dans le programme. J’assisterai en tant qu’invité d’honneur, j’y serai pour marquer la présence car j’ai promis. Au passage, je remercie Mme Tigziri qui est l’initiatrice de la manifestation. Je sais en revanche qu’il y aura beaucoup d’intervenants, mais je suis tout de même désolé que mes deux amis Hacène Hirèche et Saïd Chemakh se soient retirés. Je sais qu’ils doivent avoir leurs raisons, ça ne peut pas être une décision prise à la légère. Je regrette leur absence.

Ne pensez-vous pas que vous devriez être un peu plus impliqué dans l’événement ?

Non, c’est organisé à l’université par des universitaires, chacun son domaine, ils doivent savoir ce qu’ils font certainement. C’est aussi une question de temps, je ne peux pas m’impliquer dans ce genre d’initiatives que je salue d’ailleurs, c’est une question de temps aussi. En ce moment, j’ai vraiment un programme chargé qui ne me le permet pas.

En parlant de programme, la tournée d’Aït Menguellet se passe comment ?

Merveilleusement bien pour le moment. Il y aura des galas en France, où j’ai l’habitude de me produire, j’ai aussi beaucoup de fans là-bas. Au Canada aussi, il y a des associations et des gens dynamiques qui activent et qui font un travail remarquable. Mon concert à l’Olympia de Montréal est prévu pour le 28 avril prochain. J’ai aussi un programme national, comme première date confirmée, la Coupole, le 24 mars prochain. D’autres concerts suivront.

Y a-t-il un nouvel album en vue, d’Aït Menguellet ?

Oui, je suis en train de préparer un nouvel album. Ce n’est pas encore prêt, comme c’est difficile de concilier enregistrement et tournées.

Plus de précision sur le nouveau-né ?

C’est un album de sept chansons, avec des thèmes diversifiés. Il y aura entre autres, des chansons sur ma carrière, une chanson clin d’œil à mes 50 ans. Il y aura aussi un hommage à ceux qui m’ont suivi tout au long de ces 50 ans, je leur dois bien ça.

Que pense Aït Menguellet de l’actuelle mouvance politique en Kabylie, notamment le MAK et le RPK le nouveau-né sur la scène ?

Pour le deuxième (RPK ndlr), j’ignore complètement son existence. Je viens de l’apprendre. Pour le reste, je tiens à dire que je ne suis pas du tout politique. Ceci dit, je suis pour la liberté d’opinion, la liberté d’expression de tout un chacun, en Kabylie et en Algérie en général. Je suis pour la liberté de créer des associations et autres. Chacun est libre et chacun a le droit de choisir ce qui lui convient. Pour ma part, j’ai choisi la chanson et elle est universelle. Je ne juge personne.

Un dernier mot…

Mon point commun avec toutes les tendances et toutes les opinions, c’est celui de défendre notre culture et notre identité.

Propos recueillis

par Kamela Haddoum

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