La pression s’accentue contre les résidants de la Cacobapth

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Les familles résidant au centre de la Cacobapth de Tigzirt se débattent toujours dans la crise enclenchée à leur encontre, et ce depuis que les responsable du centre les ont estés en justice et que le tribunal a prononcé leur expulsion.Plus d’une dizaine de familles sont concernés par cette menace. Si pour certains, cette expulsion ne va pas trop changer leur vie, pour d’autres que nous avons rencontrés, cette décision jugée irréfléchie, risquera de les amener à être SDF, car n’ayant pas où aller. Les familles sont convoquées par groupe au tribunal et pour chaque comparution, c’est la décision d’expulsion pure et simple de ce site, qui leur est infligé.Les victimes dénoncent cette machine judiciaire enclenchée contre eux. Selon eux, “derrière cette entreprise, il y a des intérêts et des enjeux inavoués”. Aussi, ils déclarent “que la décision d’expulsion n’est pas suivie de solutions de prise en charge de ces famille, à l’exemple d’un recasement”. C’est une stratégie machiavélique colportée par l’administration.Sinon pourquoi le faire au lendemain de l’attribution des logement sociaux” nous a déclaré un père de famille visiblement inquiet par cette menace. Et d’ajouter : “Ce sont eux, les autorités locales, qui nous ont logé provisoirement. Ce sont eux qui ont attribué les logements sociaux et ce sont eux encore qui ont pris la décision de nous expulser”.Et son voisin d’infortune de continuer : “Nous ne savons pas quoi faire, car nous n’avons pas où aller” fulmine-t-il.Certains résidants, à l’exemple de cet enseignant que nous avons rencontré et qui nous a déclaré qu’il réside sur ce site depuis 20 ans. Il a été recasé par les autorités après un accord signé entre son secteur employeur et les autorités de cette ville, et ce en 1984.Les menacés d’expulsion ont adressé, il y a quelques jours, des requêtes au wali de Tizi Ouzou et au ministre de la Solidarité Nationale et demandent à ces responsables d’intervenir afin d’arrêter les expulsions imminentes pesant sur eux. Dans cette correspondance, les victime rappellent les conditions difficiles, dans lesquelles ils vivent depuis des années, dans ce centre de misère. Mais aussi ils rappellent le tollé général soulevé par les citoyens lors de l’attribution des 50 logements sociaux de cette ville, il y a quelque mois.Cette situation est qualifiée par les auteurs de cette requête “d’injuste et d’ironie du sort”.Par ailleurs les résidants de la Cacobatph signalent qu’il existe à Tigzirt 6 logements sociaux non attribués et qui demeurent fermés depuis plus de 5 ans.En plus de cela, selon ces famille, un bâtiment de 20 logements appartenant à l’OPGI, situé à l’Ouest de la ville, dont les travaux sont achevés à hauteur de 60% mais à l’arrêt depuis des années.Enfin, un habitant rencontré à la fin de notre passage, nous signale que même les responsables de l’APC de Tigzirt refusent de lui délivrer un certificat de résidence : “Je ne comprends rien. Je suis résidant dans ce centre depuis plusieurs années, mon courrier a été toujours adressé à cette adresse et actuellement ont refuse de reconnaître ma qualité de résidant”, fulmine sur fond d’une vive inquiétude ce père de famille de près de 60 ans.

Mourad Hammani

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