Le SNPSP menace de reprendre la protesta

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Devant la non-prise en charge de leur plate-forme de revendications, les praticiens de la santé publique menacent de reprendre la protesta. Réuni en session ouverte, le 9 mars dernier, le conseil national extraordinaire du SNPSP a décidé de convoquer les assemblées générales locales des adhérents pour réfléchir aux actions de protestation à retenir lors de la prochaine réunion du conseil prévue le 6 avril prochain. Les membres du conseil national constatent «avec regret» que leurs doléances n’ont pas été prises en charge et dénoncent «le mutisme délibérément affiché par le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière depuis la réunion du 31 octobre 2016». Le SNPSP a indiqué dans un communiqué rendu public que son conseil national a fixé la réunion du secrétariat permanent national au 25 mars prochain pour finaliser le dossier de la représentativité, de la situation organique 2017, ainsi que le dossier de la pétition contre la nouvelle loi sur la retraite lancée au non de l’intersyndicale de la fonction publique. Par ailleurs, le SNPSP réitère son total soutien aux étudiants en pharmacie et en chirurgie dentaire, en grève depuis plus de trois mois, pour faire aboutir leurs revendications, et «dénonce l’attitude du gouvernement envers les protestataires», lit-on dans le même communiqué. Néanmoins, ce syndicat a appelé encore une fois les étudiants en grève de la faim depuis le 7 mars dernier à surseoir à cette décision afin de préserver leur état de santé. Dans ce cadre, le conseil national demande aux bureaux régionaux et aux bureaux de wilaya du SNPSP de prêter assistance médical et réconfort moral aux étudiants grévistes et de manifester la solidarité des praticiens de la santé publique devant toutes actions de protestation pacifique organisée par le collectif des étudiants en grève, jusqu’au règlement de ce conflit. Pour ce qui de la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole (R-R) qui a suscité une grande polémique chez les parents d’élèves, le SNPSP enregistre avec regret «la mauvaise gestion de cette opération nationale, qui cible environ 7 millions d’enfants scolarisés, notamment sur le plan de la communication». Le conseil national du SNPSP considère que «cette situation inédite porte préjudice à l’image de notre système de santé déjà fragilisé mais plus grave, elle risque d’impacter négativement l’adhésion du citoyen à l’acte vaccinal après des décennies de sensibilisation autours des bienfaits du programme élargi de vaccination que nous devons absolument préserver». En outre, et après évaluation, le conseil national réitère son engagement dans le cadre de l’intersyndicale et approuve toutes les actions, ainsi que les décisions prises par cette dernière.

L.O.Challal

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