La polémique contre la vaccination des enfants âgés entre 6 et 15 ans s'amplifie dans les daïras de Boghni, Draâ El-Mizan et Tizi-Gheniff, couvertes par l’EPSP de Boghni.
En effet, selon les échos qui nous parviennent de certains établissements, les parents s’opposent catégoriquement à la vaccination de leurs enfants. A Tafoughalt dans la commune d’Aït Yahia Moussa, par exemple, les parents ont carrément fermé l’école Frères Salemkour. Même situation à l’école d’Ath Salem. C’est dire que la contestation est loin de s’estomper, en dépit des garanties du ministère de la Santé et des assurances de madame la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit. Hier samedi, le directeur de l’EPSP de Boghni a programmé des journées de sensibilisation dans certaines localités à l’exemple de Draâ El-Mizan et de Tizi-Gheniff. Au CEM Krim Rabah, deux médecins et le directeur de l’EPSP, M. Medjoudj, ont réuni les parents d’élèves ainsi que huit directeurs de collèges. Le directeur donnera un aperçu sur ces maladies et les directives données par sa tutelle pour vacciner les enfants. Ensuite la parole fut donnée à un médecin qui est revenu longuement sur l’utilité de cette vaccination. «Pourquoi vacciner ces enfants? C’est parce que la rubéole est une maladie handicapante lorsque la femme enceinte est contaminée durant les quatre mois de sa grossesse», expliquera-t-il. «Cette maladie aura des conséquences graves sur le fœtus. Elle peut même provoquer sa mort dans certains cas. Elle serait aussi à l’origine de fausses couches», avertira-t-il. La rubéole touche beaucoup plus les filles que les garçons, tandis que les oreillons touchent plus les garçons. «En tous les cas, ces deux maladies laissent des séquelles sur la santé aussi bien chez les filles que chez les garçons», ajoutera le même praticien. Par ailleurs, un documentaire sur la rubéole a été projeté sur data show. On retiendra que la rubéole s’annonce par une fièvre et des boutons sur tout le corps. Chez la femme enceinte non immunisée, les malformations chez le bébé sont souvent dangereuses: la surdité, une vue insuffisante, la masse osseuse peu consistante. En tout cas, à regarder le documentaire, personne n’oserait refuser ce vaccin. De nombreux cas ont été illustrés par cette projection. Au terme de cette matinée, il a été promis aux directeurs de recevoir une copie de ce documentaire qu’ils présenteront dans leurs établissements en vue de convaincre les parents à accepter ce vaccin dans l’intérêt de leurs enfants. «Il aurait été judicieux d’organiser ces journées avant le lancement de l’opération», nous dira un parent d’élève, au terme de cette rencontre ô combien bénéfique.
Amar Ouramdane