Des habitants, constitués en coordination des comités des villages de la commune d’Illoula Oumalou, ont organisé, encore une fois, un sit-in devant l’entrée principale du siège de la wilaya de Tizi-Ouzou. «Nous avons rencontré le 21 février 2017 le secrétaire général et le chef de cabinet. Nous leur avons transmis nos préoccupations, et ils nous avaient, alors, promis des réponses. Mais depuis, rien n’a été fait. Malheureusement, il n’y avait aucune suite à nos doléances. C’est pour cette raison que nous sommes ici, encore une fois, pour exiger la satisfaction de notre plateforme de revendications», dira J. Alimarina, porte-parole de la coordination des comités des villages. Pour rappel, les villageois d’Illoula Oumalou contestent, en premier lieu, le choix du terrain choisi pour l’implantation du nouvel hôpital. Ce rejet est motivé, d’après les contestataires, par «de nombreux inconvénients et désavantages». Le lieu proposé à l’implantation de cet hôpital se situe en zone montagneuse de 1000m d’altitude avec un seul accès très escarpé et la rentabilité de cet hôpital sera très affectée, étant donné que 95% de la population sera désavantagée, arguent-ils. En revanche, la coordination des comités des villages propose deux sites comme solution alternative, situé à Azaghar de Bouzguène, pour le premier, et Messouya d’Illoula Oumalou, pour le second. Des sites qui arrangeront la majorité de la population, selon les contestataires. La plateforme de revendications de la coordination comporte aussi d’autres doléances. Il s’agit, entre autres, du raccordement au gaz de ville, de la réouverture du CEM d’Agoussim, de la mise en service de la sûreté urbaine, du renforcement du personnel et équipement de la polyclinique du chef-lieu, du renforcement du réseau d’eau potable, de l’aménagement du stade communal, de l’installation de la fibre optique et enfin, de l’entretien du réseau routier de la commune. En cas de non-satisfaction de ces revendications, les villageois d’Illoula Oumalou menacent de recourir à des actions plus radicales : «Si aucune suite ne sera donnée à nos doléances, nous passerons à d’autres actions. Nous allons procéder à la fermeture des institutions étatiques de notre région, et appeler au boycott des élections législatives, ainsi que le non-paiement des factures d’électricité et d’eau», avertissent-ils.
Hocine Moula