Beaucoup reste à faire

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La situation des personnes en situation de handicap à travers la wilaya de Tizi-Ouzou n’est pas reluisante.

Dans les villages comme dans les chefs-lieux de communes et de daïras, les handicapés font quotidiennement face à des difficultés insurmontables. Pire encore, dans les villages, bon nombre d’entre eux ne sont même pas répertoriés, pour diverses raisons. Un grand travail de proximité doit être fait pour les recenser et les faire bénéficier du minimum prévu par l’Etat. Beaucoup de personnes en situation de handicap ne vivent que grâce au soutien de leurs familles et à la générosité de bienfaiteurs. Ceux d’entre eux qui sont aptes à travailler et à gagner leur subsistance ne trouvent pas d’emploi. Même les diplômés ne sont que rarement embauchés. A quelques rares exceptions, les entreprises n’appliquent pas la loi qui exigent d’elles de recruter 1% de leur personnel parmi cette frange vulnérable de la société. Les contraintes et les problèmes que vivent les handicapés sont nombreux. Le premier obstacle qu’ils rencontrent est sans nul doute l’inaccessibilité aux structures administratives, même si, ces derniers temps, on remarque une certaine évolution dans ce domaine. L’aménagement des accès est primordial pour leur faciliter le déplacement. Il devrait être généralisé à travers tous les bâtiments publics, dans les transports et dans la confection des trottoirs. Il faut ajouter à cela le manque d’une couverture sanitaire et d’une prise en charge efficace. Même pour ceux qui bénéficient de la carte Chifa et de la pension de 4 000 DA, la situation n’est pas meilleure. Avec cette indemnité des plus dérisoires, ils ne parviennent même pas à régler leur facture d’électricité et de gaz. Le problème de la scolarisation, de la formation et du droit au logement sont autant de questions qui restent également à revoir pour cette frange de la société. Nombreux sont les spécialistes qui soulignent qu’il est temps de revoir la stratégie du secteur, pour permettre aux personnes handicapées de vivre dignement. Ces hommes et ces femmes qui constituent un pan important de la société ne demandent sûrement pas la pitié, mais juste leur droit à vivre un peu comme tout le monde.

Hocine T.

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