Dans une déclaration rendue publique, et dont une copie nous a été remise jeudi, le bureau du syndicat de l’éducation CNAPESTE de la wilaya de Bouira, dénonce ce qui est qualifié de «provocation de la direction de l’éducation, après avoir procédé à des retenues de 10 jours sur le salaire des enseignants grévistes durant les mois d’octobre et novembre derniers». Dans sa missive adressée à la Ministre de l’éducation nationale, Mme Benghebrit, le CNAPESTE de Bouira estime que ces retenues salariales sont anarchiques et infondées juridiquement : «Malgré l’engagement des enseignants des trois paliers pour assurer des cours de rattrapage durant la première semaine des vacances, la direction de l’éducation a effectué des retenues sur nos salaires d’une manière illégale et anarchique, et ce, en contradiction claire avec la loi du 25 novembre 1989, qui stipule que les retenues salariales des grévistes, doivent être reportées et réparties sur plusieurs mois pour ne pas dépasser les trois jours de retenus pour chaque mois», lit-on dans la même déclaration. À ce même titre, le CNAPESTE estime que cette décision «touchera sérieusement à la stabilité du secteur de l’éducation, puisque beaucoup d’enseignants n’iront pas assurer les cours de rattrapage durant les vacances scolaires». Les rédacteurs de cette missive interpellent ainsi les responsables du secteur pour intervenir et «mettre un terme aux tentatives de déstabilisation conduites par certains acteurs locaux», lit-on encore dans la même requête. À noter que le syndicat en question a d’ores et déjà lancé un appel à l’ensemble des sections syndicales des établissements scolaires de la wilaya pour la tenue d’assemblées générales, et ce, afin d’étudier la situation. La possibilité d’une grève générale, juste après les vacances scolaires n’est pas à exclure.
Oussama Khitouche
