La stabilité, le désordre et la construction

Partager

Par S. Ait Hamouda

L’ennemi de la stabilité est incontestablement la culture du désordre, bien qu’elle soit combattue, bien qu’elle soit rejetée par tout Algérien qui se respecte, bien qu’elle ne fasse pas partie de nos traditions, elle semble greffée et prend bien chez nous, bien plus, elle semble enracinée dans nos mœurs. Ce qui est intriguant c’est qu’elle est devenue l’apanage de certaines chapelles politiques. Revoyons voir ces gus s’égosiller, à perdre la voix pour nous convaincre que la solution à tous nos problèmes réside dans notre capacité de réaction violente, dans l’émeute, la grève, dans l’insoumission, dans la désobéissance et après coup, l’anarchie qui s’ensuit, on la gérera comme elle vient. Comme on peut et vogue la galère à vau l’eau. On navigue à vue dans une mer agitée, on ne sait qui est la capitaine ni qui sont les marins. Les vents sont forts, mais ramons quand-même, à contre courant, allez leur faire entendre raison à ces entêtés, leur faire comprendre que ce qu’ils font, ils le trament, contre eux même. De guerre lasse, ils jettent l’éponge et se disent : on a essayé sans pouvoir déstabiliser, imposer notre dictat, notre voix, notre crédo à tout le monde. Mais par bleu, qui aurait construit quelque chose de solide, de durable, de consistant sur du vide ? Personne assurément, sinon on l’aurait su. Pour un oui ou un non, on tente de soulever la société avec des sornettes comme affirmation mensongère, avec de la démagogie comme discours, avec des discours creux et des réponses inappropriées et qui ne résistent pas à la critique d’un enfant. Ils n’ont pas peur, ni ne craignent le toupet, l’audace de paraître ridicules. Il est des gens qui sont comme ça, ils ne reculent devant rien pour avoir leur déstabilisation. Tous les secteurs, sans exception, sont soumis au parasitage de ces apprentis sorciers. Heureusement que ça ne marche pas à tous les coups fourbis par ces hurluberlus qui ne peuvent faire un pas sans se tromper de combats, de luttes. Contre eux, une seule issue, fermez les oreilles et laissez-les ânonner leurs délires à qui veut les entendre.

S. A. H.

Partager