Aït Menguellet en concert le 24 mars à la coupole d’Alger

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Avec une pointe de modestie et des propos soigneusement pesés, le doyen de la chanson algérienne Lounis Aït Menguellet a répondu aux questions de la presse, hier à Alger, au sujet de l’organisation de son concert, le 24 du mois en cours à la coupole du 5 juillet. Organisé par l’office national de la culture et de l’information (ONCI), en collaboration avec l’office national des droits d’auteurs (ONDA), ce spectacle entre dans le cadre de la célébration des 50 ans de carrière du chanteur poète. «Après le concert qui a eu lieu au Zénith de Paris, on a voulu organiser quelque chose d’équivalant à la coupole. Fêter mes 50 ans de carrière est une sorte de remerciement pour mes fans», a affirmé Aït Menguellet, lors d’une conférence de presse tenue à la salle El Atlas de Bab El Oued, en souhaitant que le programme des concerts touche toutes les wilayas. «J’espère fêter ces 50 ans avec le public», a-t-il lancé. Il a fait savoir, également, que le programme tracé pour le concert de la coupole sera le même que celui du Zénith de Paris. «Du moment que le nouvel album sortira bientôt, et pour éviter le problème de piratage, on a préféré maintenir le même programme», a-t-il précisé. A retenir que la vente des billets, dont les prix varieront entre 800 et 1000 DA, commencera à partir d’aujourd’hui, au niveau des salles El Mouggar, El Atlas et la coupole. Pour ce qui est de son nouvel album, qui sera sur les étals vers la fin du mois d’avril prochain, Aït Menguellet a fait savoir qu’il est constitué de 7 titres. L’auteur de «Sani Anruh», «Avrid Tamzi», «Tamurt Idurar», à travers lesquelles il a chanté le chagrin, la joie, l’espoir et le désespoir des montagnards kabyles, a dédié, dans sa nouvelle œuvre, une chanson pour ses fans. «Je me sentais dans l’obligation et en même temps j’ai éprouvé le plaisir d’écrire une chanson pour remercier tous ceux qui se sont donné la peine de suivre mon parcours», a-t-il dit. Ce nouvel album, dont le titre n’a pas encore été choisi, contient également une chanson intitulée «Tudart-ni» dans laquelle l’artiste-symbole des Kabyles parle de son parcours. Questionné sur le Doctorat honoris causa qui lui sera attribué, prochainement, par l’université de Tizi-Ouzou, Aït Menguellet a affiché sa fierté, précisant néanmoins que c’était un acquis pour la culture kabyle : «Si ce n’était que pour moi, je l’accepterais pas». En ce qui concerne l’intégration de ses textes dans les manuels scolaires, mise en avant par les chercheurs lors du colloque international organisé à Tizi-Ouzou, il dira : «Si j’ai fait quelque chose qui a attiré l’intention des universitaires, cela veut dire que mon travail est utile et c’est ce qui me fait plaisir». A la question de savoir s’il envisageait d’écrire une autobiographie, Aït Menguellet a répondu par la négative, tout en soulignant la possibilité de la confier à son fils Tarek Aït Menguellet, «qui a un talent d’écrivain», dira-t-il. S’agissant de l’officialisation de la langue amazighe, le témoin de la culture kabyle a affirmé, qu’ «elle doit toucher tous les Algériens». Et d’ajouter : «On a changé l’Histoire et on a raconté n’importe quoi, mais on ne peut pas être contre la vérité. J’espère que c’est une victoire pour tous les Algériens». Par ailleurs, l’artiste a précisé qu’il n’a pas été sollicité par le chanteur Idir qui prépare aussi son nouvel album. «J’ai discuté avec lui. Il y a plusieurs chanteurs d’envergure internationale qui chanteront avec lui», a-t-il conclu.

Samira Saïdj

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