Journées d’étude sur la restauration des sites historiques de Bouira

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La salle des conférences de la Maison de la culture Ali Zamoum de Bouira, a abrité hier matin, une journée d’étude sous le thème la restauration des sites historiques de Bouira. Cette journée d’étude organisée par la direction de la culture de Bouira dans le cadre du mois du Patrimoine que célèbre l’Algérie depuis le 18 du mois dernier, et à laquelle ont assisté le wali de Bouira, le P/APW, des cadres de la wilaya, des élus des deux chambres du Parlement et des maires, a été l’occasion pour faire le point sur les opérations de restauration de quatre sites historiques lancées notamment à Bouira-ville, El Hakimia et à Sour El Ghozlane. Des opérations financées dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux et à propos desquelles Aomar Reghal, directeur de la culture, le premier à prendre la parole, a tenu à apporter des éclaircissements. «Mettre fin aux spéculations en mettant tout le monde au même niveau d’information.» Voilà donc, selon ce responsable l’un des objectifs de la tenue de cette journée d’étude. Celle-ci a cependant permis aux architectes, représentant des bureaux d’étude chargés des travaux de restauration des sites de Bordj Hamza, du mausolée de Takfarinas et enfin de la muraille et des portes de Sour El Ghozlane de présenter des esquisses des différents études et travaux entrepris au niveau des trois sites. Le Fort turc (bordj hamza) sis à Draâ El Bordj, dans la ville de Bouira, sera en effet le premier site à être présenté durant cette journée d’étude. Au cours de son exposé, Mme Bessikh, l’architecte dont le bureau d’études est chargé du projet de restauration, est revenue dans le détail sur les différentes étapes à suivre pour permettre la restauration et la mise en valeur du site qui sera reconverti plus tard en musée. Des étapes qu’elle résumera en quatre missions dont trois sont d’ores et déjà terminées. Ces missions ont essentiellement porté sur les travaux de nettoyage et du décapage du site, le relevé archéologique et l’état de conservation. Une fois, ces trois missions effectuées, ce sera autour des travaux de restauration et de mise en œuvre. Toujours à propos de ce même site qui date de l’époque ottomane, l’oratrice expliquera qu’il se trouve dans un état de dégradation très avancé et que la citerne demeure le seul endroit resté intact. Situation qui a, selon elle, nécessité le lancement de travaux d’urgence. Le deuxième exposé de la journée sera consacré au site du mausolée de Takfarinas dans la commune d’El Hakimia, située à 10 km de la ville de Sour El Ghozlane. Ce site de l’ère romaine est également connu sous le nom du mausolée de Ouled Slama.

Dans son exposé, la représentante du bureau d’études Mhindad reviendra sur l’histoire du site et quelques-unes de ses caractéristiques.

Un site dont elle dira que des parties se trouvent relativement bien conservées mais que la dalle a complètement disparue. L’architecte affirmera que des travaux d’urgence tels que la pose de la clôture sont engagés au niveau de ce site. Ce dernier bénéficiera selon l’oratrice d’un système d’éclairage à l’énergie solaire. Toutefois, elle relèvera quelques difficultés liées notamment à la classification du site.

Ce dernier, qui est désormais classé site archéologique, nécessite à présent un plan de sauvegarde et non pas des travaux de restauration. M. Kaci, du bureau d’études Gauld, chargé de la restauration de la muraille et des portes de l’antique Auzia, et après un bref exposé sur les monuments que la ville évoquera par la suite les nombreuses dégradations qu’a eu à subir et subit encore cette Cité antique. La disparition d’une des quatre portes d’Auzia est le parfait exemple de cet état de fait, dont l’homme est, selon l’architecte, le seul responsable. L’orateur fera des propositions pour stopper la dégradation de certains vestiges de valeur. A signaler que les travaux d’urgence lancés dans la ville de Sour El Ghozlane s’achèveront le mois prochain.

A la fin des exposés, des cadeaux ont été remis aux différents animateurs du mouvement associatif activant dans le domaine du Patrimoine.

Pour conclure cette journée d’étude, le wali prendra la parole pour féliciter les architectes pour le travail de recherches qu’ils font pour restaurer les sites historiques de Bouira et exhortera les responsables du secteur à associer dans toutes les démarches allant dans le sens de la sauvegarde du patrimoine, les élus et les associations afin d’élaborer une démarche collégiale. Ali Bouguera regrettera l’absence de débats autour des sujets aussi importants tels que le patrimoine.

Tout en appelant certaines directions à former des guides touristiques, il exprimera le souhait de voir à l’avenir les 22 sites historiques recensés à travers sa wilaya, classés sites archéologiques.

A signaler enfin qu’une enveloppe de près de 8 milliards de centime, a été allouée pour les différentes opérations de restauration des sites historiques.

Djamel M.

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