Katia Touat de Bouzeguène se distingue

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Katia Touat du village Ibekarene, dans la commune de Bouzeguène, a remporté le premier prix lors de la treizième édition du Festival de la poésie kabyle Adrar Nfed qui s’est déroulée du 26 au 28 mars dernier à Bousmaïl, dans la wilaya de Béjaïa.

La jeune fille de 26 ans a pu se distinguer parmi une cinquantaine de poètes, venus de plusieurs régions de Kabylie, avec ses poèmes qui n’ont laissé d’autres choix aux jurys que de la déclarer meilleure poétesse pour l’édition de cette année. Katia habite à Louda avec sa famille qui l’a toujours soutenue. Elle a fini ses études en génie civil à Tizi Ouzou, là où elle a commencé d’ailleurs sérieusement son parcours de poétesse à la Maison de la culture mouloud Mammeri, en y côtoyant des professionnels qui l’orientent et la corrigent pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Sa passion pour sa langue maternelle et son identité elle l’exprime en poèmes. Mais dans ces écrits aussi, elle parle de ses émotions et des différents problèmes sociaux. Sa participation à ce concours n’est pas la première du genre. Depuis 2011, elle prenait part au concours Matoub lounes à Akbou et Timizar, où elle a toujours su se distinguer. « Je suis très heureuse d’avoir décroché ce prix et je tiens à remercier tous ceux qui m’ont aidée et soutenue, notamment ma famille et mes amis. Depuis mon jeune âge, la poésie occupait une place importante dans ma vie», confie la jeune poétesse. Katia constitue la fierté de tous les villageois, car, à leurs yeux, elle contribue à la préservation du patrimoine immatériel de la Kabylie, qui est le poème. Une manière de mettre en valeur la langue et l’identité berbères. A Bouzeguène, la poésie est un don. Même les petits enfants s’y intéressent. Malheureusement, elle enregistre un manque criant en infrastructures culturelles à même de découvrir les jeunes talents et les encadrer.

Fatima Ameziane

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