Ce fut un certain lundi 19 mars 1962, à midi, que prit officiellement effet le cessez-le-feu qui mettait fin à la guerre d’Algérie.
Depuis, cette date est, à chaque fois, célébrée. Ainsi, hier, plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa ont tenu à rendre hommage aux anciens maquisards, en organisant des festivités et autres visites de hauts lieux d’armes alors que la radio Soummam retransmettait en direct une émission organisée à la bibliothèque communale du chef-lieu et à laquelle ont été conviés des anciens maquisards, dont le colonel Amira Bouaouina, seul survivant de l’état major, comme il tiendra à le rappeler. Les festivités commémorant le 55e anniversaire de la fête de la Victoire 19 mars 1962-2017 ont été abritées cette année par la commune d’Amizour, en présence du wali de Béjaïa, Mohamed Hattab, du président d’APW, des Moudjahidine, du secrétaire de wilaya de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), ainsi que des habitants de la daïra d’Amizour, venus nombreux assister a cette célébration. Lors d’une prise de parole, la wali a déclaré : «Cette étape dans l’histoire de l’Algérie est considérée comme décisive pour avoir consacré l’objectif majeur : l’indépendance du pays qui était tant attendue par des générations d’Algériennes et d’Algériens qui ont consenti, avec courage et abnégation, des sacrifices incommensurables pour arracher leur liberté», soulignant que «cette victoire ne saurait se réaliser sans une conscience clairvoyante et mature et une profonde connaissance des défis». Cette Journée a été marquée par la levée des couleurs nationales et la pose d’une gerbe de fleurs au niveau du carré des Martyrs dans la commune d’Amizour, ainsi qu’au niveau du cimetière des chouhada du village Aït Maouche où reposent Maouchi Alloua, Maouchi Amar et Athmani Yahia. Le wali a, par la suite, inauguré une stèle commémorative, au niveau du village d’Aït Maouche, en hommage aux 17 martyrs de la région. Une exposition a été organisée sur le site pour relater le parcours de ces combattants. En outre, le wali et la délégation qui l’accompagnait se sont rendus au domicile de la veuve du Chahid Alloua Maouchi. Des cadeaux symboliques lui ont été remis. Très touchée et émue par cette initiative louable du wali, la veuve Maouchi a offert un burnous au wali, qu’elle lui a même fait porter, «en guise de reconnaissance pour tous les efforts qu’il a entrepris envers la famille révolutionnaire depuis son installation a la tête de la wilaya de Béjaïa», dira-t-elle. Le moudjahid Ouahab Alloua a reçu, également, en son domicile la visite du wali, qui l’a récompensé aussi pour son parcours. Par ailleurs, le mouvement associatif local et les organisations des moudjahidine et des enfants de Chouhada ont multiplié les activités, en relation avec l’événement et la guerre d’Algérie en général dans les autres communes, dont Kherrata, Akbou et Timezrit.
A Gana.