Cri de détresse des parents d’élèves

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Les parents d’élèves des écoles privées fermées ne veulent pas baisser les bras. Ils tapent à toutes les portes des responsables pour faire entendre leur voix.Ainsi, ces parents ont adressé, hier, une correspondance au président de l’Assemblée nationale pour solliciter son intervention et demander « le soutien » des députés dans leur requête.Dans un communiqué envoyé hier aux rédactions, les parents de ces élèves, tout en reconnaissant l’aspect légal de la décision prise par le ministre de l’Education, ont mis en exergue la difficile intégration de leurs enfants dans les établissements publics d’enseignement. »Cette décision, au-delà de ses aspects légaux, constitue en fait une atteinte grave aux droits de l’enfant connus et reconnus par le dispositif légal en cours dans notre pays et les conventions internationales auxquelles notre gouvernement adhère de plein droit », est-il souligné dans le communiqué des parents d’élèves des écoles fermées. Ces parents, qui ne désespèrent pas de voir Boubekeur Benbouzid revenir sur sa décision, mettent en avant les aléas psychologiques et pédagogiques des enfants qui se sont retrouvés, de jour au lendemain, sans scolarité. « L’impact psychologique de la fermeture de ces établissements est assimilée à une forme de rejet, d’exclusion qui aura sans nul doute des conséquences sur l’avenir de nos enfants », rappellent encore les rédacteurs du communiqué qui soulignent les difficultés d’intégration des enfants dans d’autres établissements, notamment publics. Ils expliquent, en effet, que « le transfert des élèves d’un système à un autre, en plein second trimestre, va inévitablement entraîner des conséquences néfastes en matière d’adaptation et d’intégration dans un nouvel environnement, et ce, en pleine période d’évaluation pédagogique trimestrielle ». Pour les protestataires, la décision prise par le ministre de l’Education de transférer les élèves dans d’autres établissements est faite sans aucun préalable d’effectuer « une étude sérieuse d’impact » et qu’une telle opération si elle devait se faire, elle le serait dans « des conditions normales ».Aussi, les parents lancent un véritable appel de détresse envers Boubekeur Benbouzid « pour surseoir à la fermeture de ces établissements en accordant des délais de mise en conformité ». Encore que, ajoutent les rédacteurs du communiqué, « ces délais ne peuvent en aucun cas être fixés en milieu d’année scolaire ».

Ali B.

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