L’évacuation des eaux usées pose problème à Dar Mhand, un village relevant de la commune de Boukhelifa. Si la problématique est d’une telle acuité, signale-t-on, c’est parce qu’elle n’a jamais été appréhendée à sa juste mesure. «Cela fait belle lurette que nous réclamons, à cors et à cris, l’inscription d’opérations d’assainissement pour nous affranchir de ce problème, mais en pure perte. Nous n’avons eu, en guise de réponse, que de vagues promesses, sinon un mur de silence», s’insurge un sexagénaire de Dar Mhand. «Les responsables de l’APC nous ont signifié qu’un tel projet dépasse les moyens de la collectivité locale, et que seuls les programmes sectoriels sont à même de le prendre en charge. Soit, mais depuis le temps que nous sollicitons une solution, on en est toujours au stade des déclarations d’intention», se désole un citoyen du village. À propos des programmes sectoriels, un élu à l’APC de Boukhelifa a fait état de l’élaboration en 2016 d’une fiche technique, laquelle a été transmise à l’ex wali. «Le document est resté lettre morte à ce jour. Nous souhaitons vivement l’inscription de ce projet pour nous affranchir de l’épée de Damoclès qui pèse sur nos concitoyens et qui nous préoccupe au plus haut point», a déclaré notre interlocuteur. Des villageois de Dar Mhand ne manquent pas de sonner l’alerte sur la menace qui pèse sur la santé publique, en raison de tous ces rejets à ciel ouvert qui prolifèrent un peu partout. «Quand les eaux usées ne sont pas évacuées directement dans le milieu récepteur, elles sont canalisées dans des fosses sceptiques, ce qui n’est pas sans danger non plus», alerte un habitant du village. «Va-t-on se complaire dans l’indolence et attendre une flambée épidémique pour intervenir en catastrophe ?», se demande un autre villageois.
N. M.