Située au Sud-ouest de Kadiria, à quelque huit kilomètres du chef-lieu communal, Ouled Laallam est une région rurale à vocation agropastorale. Ses habitants s’occupent essentiellement de l’oléiculture, leur principale source de revenus, et des plants de salade, piment et tomate… qu’ils vendent au marché de Kadiria ou d’Aomar. La localité enregistre beaucoup d’insuffisances, notamment en matière de commodités et accuse toujours un retard sur le plan du développement. À l’intérieur du village, les voies d’accès, à l’état de pistes, sont pratiquement impraticables. En hiver, ces voies sont boueuses et compliquent la circulation automobile et le déplacement des villageois. En été, les ruelles sont poussiéreuses. Aucun projet d’aménagement ou opération de bitumage n’a été inscrit dans la localité depuis très longtemps, déplorent les habitants. «On est ignoré par l’APC !», clament les villageois. La seule route modernisée ces dernières années est le chemin de wilaya n°1. Cette dernière relie Kadiria centre à l’agglomération de Karfala en passant bien évidemment par Ouled Laallam. Concernant les caniveaux et ouvrages de drainage des eaux de pluie, ils y sont inexistants. D’après les citoyens rencontrés sur les lieux, la localité ne dispose pas de réseau AEP et les habitants s’alimentent en cette denrée vitale à partir de puits ou par citernes. Selon nos interlocuteurs, ce problème, «qui leur empoisonne la vie», dure depuis maintenant plusieurs années. Les dizaines de foyers du village sont raccordés au réseau de l’électricité. Toutefois, les nouvelles constructions bâties dans le cadre de l’habitat rural et achevées ne sont pas encore raccordées au réseau. Il y a lieu de souligner que le problème du raccordement des nouvelles constructions, réalisées dans le cadre du programme de l’habitat rural, se pose partout à travers la wilaya de Bouira. Cette contrainte a été soulignée à plusieurs reprises au niveau de l’APW de Bouira. Il faut dire que ces dernières années, des milliers d’unités de l’habitat rural ont été réalisées et les services de la SDC n’arrivent pas à suivre la cadence, tant la demande de raccordement à l’électricité est importante. L’autre commodité qui fait défaut à Ouled Laallal est le gaz de ville. La localité n’y est pas encore alimentée. Ainsi, pour les besoins du chauffage, les villageois recourent au gaz butane. L’école primaire du village n’est pas mieux lotie et les classes de cours sont toujours chauffées au gasoil. En outre, la bonbonne de gaz butane, qui n’est pas toujours disponible, est souvent cédée à des prix très élevés. Dès lors, la plupart des villageois insistent sur la nécessité de raccorder leur localité au gaz naturel au plus vite. S’agissant de l’éclairage public, actuellement, il y a seulement le chemin de wilaya qui est éclairé et ce partiellement. Les ruelles de la localité sont plongées dans le noir dès la tombée de la nuit. Sur le plan des infrastructures de l’éducation, il existe une école primaire dans le village, mais il n y a pas de CEM ou de lycée. À souligner que les élèves du cycle primaire suivent leur scolarité au niveau de l’école du village et ceux inscrits dans le cycle moyen sont orientés vers le CEM du village agricole (VSA) Belkaid Ahmed dit «Si Ahmed Saïd». Les lycéens, eux, poursuivent leurs études à Kadiria ville. Le ramassage scolaire est disponible et assure le transport des élèves des cycles moyen et secondaire. Par ailleurs, la frange juvénile ne dispose d’aucune infrastructure de loisirs et de distraction. Les jeunes sont livrés à l’oisiveté et passent le clair de leur temps dans les cafés maures du village. Devant tous ces manques, les habitants du village sollicitent les pouvoirs publics et les élus locaux pour inscrire des projets au profit de leur localité, notamment les raccordements au gaz de ville, l’électricité et l’eau potable au profit des nouvelles habitations.
A. B.