S. Ait Hamouda
Il est immoral de se conduire en voyous quand on participe à des élections, pas de clubs ou de quartiers mais à des législatives. Il n’est pas normal d’avoir ce comportement pour postuler au poste de député. Il faut de la sagesse, de la pondération, du calme et non se traiter de tous les noms d’oiseaux. Le langage des chiffonniers ne sied pas à un futur représentant de ses électeurs. Ce qui s’est passé, au tirage au sort des listes entre le PT, le FFS et le FLN, n’est pas digne de ceux qui prétendent à un poste aussi important, aussi sérieux, aussi périlleux que celui de député. N’est pas représentant d’une région, d’une circonscription aussi sensible que la Kabylie qui veut. À moins que ces énergumènes n’aient pas conscience de ce qu’ils comptent représenter, sauf de la monnaie qu’ils vont assurément palper. Sinon leur comportement serait à la mesure du statut qu’ils convoitent, de la responsabilité qu’ils présupposent et de la mission que leur confèrera, s’ils sont élus, leur nouvelle qualité. Il ne faut pas croire que c’est avec de tels comportements qu’on aurait les suffrages du peuple qu’on compte représenter. Il y va de la crédibilité, de l’importance et de la notion citoyenne qui accompagne cette élection et partant de tout le processus qui va avec. Il n’est pas de retenue qui soit acceptable et souhaitable sans le sang-froid qui sied au poste dont on souhaite l’agrément des citoyens. Faute de quoi, ce serait à une joute des malappris qu’on aura affaire et non à un scrutin civilisé. Au delà de ce qui précède, la question de niveau est à cet égard fondamentale pour les candidats législateurs. Comment des personnes qui n’arrivent pas à s’interdire tout dépassement puissent-ils faire, concevoir, formuler et concocter des lois pour le pays selon les vœux, les souhaits de leurs électeurs ? J’en doute ! Il faut apprendre à se retenir, à garder son self-control pour prétendre à ces postes électoraux.
S. A. H.