Quand les entreprises désertent le chantier…

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Le projet de raccordement de la commune d’Amalou au réseau du gaz naturel avance laborieusement. En effet, la quasi-totalité des entreprises engagées dans l’exécution des travaux ont déserté leurs chantiers, apprend-on auprès des responsables de la municipalité. «Sur les 7 entreprises chargées de la réalisation du projet, une seule active réellement sur le terrain», relève M. Azzoug, premier magistrat de la commune. Sur la foi d’une estimation faite par la SDE, le maire d’Amalou avance un taux global d’avancement des travaux de 84%. L’édile communal annonce, aussi, que les travaux relatifs au poste de détente, de même que ceux liés à la pose de la conduite transport, sont menés à bon port. Néanmoins, le P/APC soulève le cas du village Gribou, dont le raccordement bute sur le chantier de la pénétrante autoroutière. Ce qui laisse supposer que le gaz sera acheminé vers ce village, une fois les travaux de l’autoroute achevés. D’autre part, le maire déplore que le raccordement de 250 foyers, prévu pour le mois de janvier écoulé, soit remis à une date ultérieure. L’attente promet donc d’être longue et éprouvante pour la population de cette commune rurale. «Ce retard n’a pas lieu d’être. C’est d’autant plus incompréhensible quand il s’agit de villages situés à proximité du réseau», dira, interloqué, un habitant du village Biziou. «Les autorités en charge de ce projet pèchent par manque de rigueur dans le suivi, sinon comment peut-on expliquer ces interruptions récurrentes et prolongées des travaux», dispose un autre citoyen du village Ighil N’tala. Des habitants des villages Ighil Iguenni et Taddart Ouada soulignent, pour leur part, que tous ces retards et les désagréments induits ne sont pas si graves que cela : «L’important, tempèrent-ils à l’unisson, c’est la perspective de disposer du gaz à domicile, laquelle donne la force de supporter tous les impondérables».

N Maouche

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