Les habitants du village Menacera, à 4 km du chef-lieu communal de Tirmitine (17 km au Sud-ouest du de Tizi-Ouzou), semblent très remontés contre leurs élus locaux, particulièrement le maire.
En effet, selon les témoignages recueillis auprès des représentants de ce village, les travaux de la construction de la salle de sport qui ont été lancés en 2010 ne sont pas encore achevés et l’entreprise chargée de sa réalisation avait plié bagage depuis plusieurs années et malheureusement aucun responsable local n’a bougé le petit doigt pour continuer ce projet. De ce fait, ils se demandent «ce que peut bien attendre le maire pour relancer les travaux». «Nous ignorons les raisons qui ont poussé l’entreprise à abandonner les travaux. Dans notre localité, ne nous disposons d’aucun centre de loisirs ou de distraction, nos jeunes sont livrés à eux-mêmes», dira l’un des habitants de la région. Les villageois de cette localité renfermant quelque 3500 habitants ont évoqué aussi le problème de la rareté de l’eau potable dans leurs foyers, été comme hiver. À cet effet, ils réclament une meilleure distribution de ce liquide vital. «Nous vivons un véritable calvaire car l’eau potable ne coule dans nos robinet qu’une à deux fois par semaine. La dernière fois, aucune goute n’a coulé dans nos robinets pendant huit jours et ce, bien qu’un nouveau réseau AEP ait été réalisé et mis en service l’année dernière. De ce fait, nous exhortons les pouvoirs publics de prendre en charge sérieusement notre légitime revendication», lance un délégué dudit village. Aussi, la route menant vers cette localité est dégradée à plusieurs endroits à cause notamment des travaux de raccordement du gaz naturel. Aussi, les caniveaux sont bourrés d’argile, ils n’ont pas été nettoyés depuis bien longtemps, a-ton appris de sources locales. Par conséquent, dès les premières averses qui tombent, la route devient embourbée et submergée par les eaux pluviales. En outre, les riverains s’interrogent sur les raisons de l’annulation du projet de la bibliothèque communale dans cette région. «Les autorités locales nous ont promis de construire une bibliothèque dans notre village, mais le projet est tombé à l’eau par la suite pour des raisons que nous ignorons. Par conséquent, les amoureux du livre, les élèves et les étudiants n’ont aucun endroit pour lire, réviser ou préparer leurs examens», regrette un étudiant de ce village. Ils interpellent les autorités compétentes à procéder à l’ouverture de leur bureau de l’agence postale car il n’est pas fonctionnel depuis plusieurs années. «Pour poster une lettre ou retirer de l’argent, il faut aller jusqu’au chef-lieu. De plus notre courrier est distribué actuellement dans un café situé au village. La dernière fois ma fille a raté son concours car elle n’a pas reçu la convocation à temps. De ce fait, nous demandons aux services concernés de nous affecter un facteur pour la région pour mettre un terme aux problèmes du retard de la réception et celui de la disparition du courrier», lance Ami Mohamed un retraité de la région. Les villageois ont indiqué également qu’ils ont appris à travers la presse qu’un centre socio-éducatif devait être implanté dans leur bourgade, mais le projet n’a pas encore vu le jour. «Nous avons appris à travers la presse que notre village avait bénéficié d’un centre socio-éducatif, mais des années après, aucune suite n’a été donnée à ce projet d’envergure»,
Rachid A.