La station thermale de Sidi Yahia, dans la commune de Bouhamza, est une destination très prisée.
Elle reçoit à longueur d’année des cohortes de visiteurs issus de toutes les contrées de Bgayet, mais aussi des wilayas limitrophes comme Bordj Bou Arreridj et M’sila. Touristes et curistes s’y retrouvent dans une parfaite symbiose avec l’élément aquifère. Preuve en est que le bien-être est la santé restent au cœur des préoccupations des citoyens, dans une société gagnée par le stresse et l’anxiété. À l’évidence, les curistes cherchent à concilier les effets bienfaiteurs des eaux thermales à d’autres motivations d’ordre sociétal. Réputé depuis l’antiquité, pour être «le prologue de la prière et l’épilogue de la chaire», le thermalisme est en passe de devenir un must. Un tropisme qui suggère une autre approche de la santé et du bien-être. «Ce don de la nature fait des miracles. Depuis que je pratique des immersions répétées dans ces eaux thermales, je me sens régénéré en profondeur», confesse un homme d’un certain âge, trainant les séquelles persistantes d’une méchante sciatique. Perclus de rhumatismes, un septuagénaire déclare fréquenter assidument le Hammam : «Les bains me procurent un immense soulagement. Mes douleurs se font toutes petites et, du coup, je recours de moins en moins aux corticoïdes», nous confie-t-il. Venus d’Akbou, deux jeunes curistes que l’on peut cataloguer dans le registre des curistes «légers», disent ne rien souffrir de écial. «Nos virées répondent au souci de se faire plaisir et se retaper le moral, voilà tout», résument-ils. Le plus jeune d’entre eux avoue cependant, traquer un vague malaise existentiel, avec l’espoir que ces eaux purificatrices lui apporteront le remède tant attendu. Outre ses vertus thérapeutiques avérées, convient-on, l’immersion dans ces eaux thermales qui jaillissent des entrailles de la terre à près de 50°C, contribuent à renforcer le sentiment de bien-être et à se prémunir contre la déprime. «Rien que de renouer avec l’intimité de cette station thermale, son ambiance conviviale et son atmosphère moite, me procure un bonheur inouï et me fait oublier mes petits bobos», soutient un habitué des lieux. On rappelle aussi que le Hammam remplit une fonction sociale par excellence. On y vient pour écouter des tranches de vie, prendre des conseils avisés, nouer des amitiés et même conclure des contrats…
N. Maouche