Iberkanen exposent leurs manques

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Pénurie d’eau potable, route délabrée, absence de caniveaux, poste fermée, chutes de tension électrique, inexistence d’un réseau d’assainissement, non-raccordement au réseau d’internet et manque cruel en matière d’infrastructures de jeunes…

Tels sont, entre autres, les problèmes auxquels sont confrontés quotidiennement les villageois d’Iberkanen, à 7 km à l’Ouest du chef-lieu communal de Tirmitine, 17 km au Sud-ouest de Tizi-Ouzou. Les habitants de cette bourgade de 3000 âmes disent ne plus savoir à qui s’adresser pour mettre un terme à la pénurie d’eau potable qui dure depuis plusieurs années. L’eau potable ne coule des robinets qu’une fois tous les quatre jours, a-t-on appris de sources locales. «Nous subissons ce calvaire de pénurie d’eau potable depuis des années. Le château d’eau d’où nous sommes alimentés a été réalisé en 1974 et sa capacité suffisait juste à approvisionner 500 habitants. Mais actuellement, nous dépassons les 3 000 âmes. Les services concernés et les autorités locales ont été interpellés à plusieurs reprises en vue de trouver une solution définitive à notre souffrance, mais sans résultat. Ils nous promettent, à chaque fois, d’intervenir, puis plus rien», regrette un villageois de la région. Et d’ajouter : «Nous dénonçons l’indifférence affichée à notre égard, car nous ne demandons pas l’impossible, mais simplement la prise en charge d’un besoin élémentaire». Un membre actif du comité du village évoque quant à lui la dégradation de la route menant vers cette localité, notamment à l’entrée du village. L’absence de caniveaux et d’un réseau d’évacuation des eaux pluviales accentue cet état de fait. Les villageois exhortent les pouvoirs publics à agir. Ils réclament également l’ouverture de pistes agricoles et l’aménagement de la placette sise au milieu de leur village. Ils soulèvent aussi le problème de distribution du courrier qui se fait actuellement au niveau de la mosquée. Les villageois demandent qu’on leur affecte un facteur. Les chutes de tension, trop fréquentes été comme hiver, constituent également l’une de leurs revendications. «Nous interpellons les services de la SDC pour une prise en charge de notre doléance qui persiste depuis de longues années», diront-ils, réclamant des autorités locales de renforcer et rénover l’éclairage public, car celui existant ne couvre pas suffisamment la région. Les villageois indiquent également qu’ils n’ont pas de réseau d’assainissement et qu’ils sont toujours réduits à recourir aux fausses sceptiques. De son côté, la population juvénile interpelle le maire de Tirmitine et demande ne serait-ce que la modernisation de l’aire de jeu sise au lieudit Tiouririne, car elle est dégradée et abandonnée. «Les jeunes du village sont livrés à eux même, ils n’ont aucune infrastructure pour se cultiver ou se distraire. Nous interpellons notre P/APC pour qu’il prenne en considération nos légitimes doléances», dira un jeune délégué de la région. Et d’ajouter : «Notre village est privé d’internet. Nous demandons à la direction d’Algérie Télécom de se pencher sur notre cas. Nous avons, nous aussi, besoin de faire des recherches dans tous les domaines et d’être connectés au monde».

Rachid A.

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