La grippe aviaire est une maladie animale. Cependant, dans quelques cas répertoriés par l’Organisation mondiale de la santé, le virus de la grippe aviaire a pu se transmettre à l’homme par le biais de sécrétions respiratoires des animaux infectés, leurs déjections, leurs plumes ou les poussières souillées. Seules les personnes ayant des contacts étroits et répétitifs avec des animaux malades sont exposées à une contamination par le virus, particulièrement le virus H5N1. La grippe aviaire, dans sa forme actuelle n’est pas transmissible d’un humain à l’autre, mais le risque de survenue éventuelle d’une épidémie grippale chez l’homme est lié à l’augmentation de la circulation du virus aviaire “A”, rendant plus probable l’émergeance d’un nouveau virus grippal “humanisé”. Le risque d’être contaminé en mangeant de la viande et des œufs est moindre, voire négligeable. Et la cuisson des aliments détruit le virus.Compte tenu de la conjoncture et faisant suite à la menace qui vient du ciel par le biais des oiseaux migrateurs qui ne cessent de traverser le territoire national, les autorités locales de la daïra de Mekla et des trois communes (Mekla, Souama et Aït Khellili) ont organisé, cette semaine, conjointement avec les services de l’inspection de l’éducation et de l’enseignement fondamental ainsi que tous les directeurs des établissements scolaires de la daïra et avec l’assistance du représentant de la Sûreté de daïra et celui de l’hydraulique et de l’agriculture, une journée d’information à destination de la population concernant la menace de propagation de la grippe aviaire qui plane à l’horizon.La vétérinaire, Dr Amrouche et le Dr Krazem, ont tenu à apporter toutes les précisions quant au danger de contamination qui guette; Un document, prévu à cet effet et largement distribué à l’assistance, a servi de base à la présentation de la situation et de repère pour la sensibilisation et la prévention contre les risques de l’épidémie. Les sous-titres du document sont clairs et largement expliqués. Les points sont présentés et discutés au fur et à mesure de leur lecture, allant de la présentation médicale de la maladie, à sa transmission, en passant par sa reconnaissance et la présentation des populations les plus exposées. Les médecins ont tenu à rappeler qu’il n’existe pas — pour le moment du moins — de moyens médicaux de soigner la grippe aviaire. L’objectif de la conférence est de sensibiliser la population par le biais des enfants scolarisés qui demeurent le moyen le plus sûr de transmettre l’information dans le but primaire de les protéger eux-mêmes des risques de contamination. Comme l’a rappelé l’inspecteur de l’éducation, appuyant les dires du secrétaire de la daïra, “les enfants sont les sujets potentiels de par leur innocence et leur méconnaissance du danger qui peuvent le plus être touchés”. En les sensibilisant et en leur montrant les dangers, leur rappelant qu’ils doivent impérativement éviter de toucher aux oiseaux qu’ils peuvent découvrir morts dans les champs, cesser de tendre des pièges pour en attraper (ils peuvent être porteurs du virus) et aviser les adultes en cas de découverte, n’oubliant jamais qu’on ne doit, en aucun cas, toucher à quoi que ce soit.Les orientations à destination des enfants doivent les amener à éviter tout contact qui risquerait de les contaminer. Quant au problème des oiseaux domestiques, les médecins ont appelé à leur confinement pour éviter tout contact. “C’est le seul moyen d’éviter la contagion, sachant que le virus H5N1, se propage par tous les moyens, les poulets en vente sont contrôlés par les services vétérinaires mais il faut toujours vérifier que le sachet d’emballage comporte les indications référentielles”. Les services sanitaires ont fort à faire pour prévenir tous les risques et ils appellent la population à prendre toutes les précautions possibles et, pour cela, s’informer et informer. Quant aux éleveurs de volailles, il semble urgent de leur rappeler le respect scrupuleux de l’état sanitaire de leur élevage en les incitant à signaler tout cas suspect de grippe aviaire. Le maire de Mekla a tenu à préciser qu’aucun cas n’a été décelé dans la daïra, mais il a tenu à préciser que “chaque citoyen, par civisme et sens de la responsabilité, se doit de veiller à la sécurité générale en apportant sa contribution. La société a besoin de tous ses éléments et nul ne doit manquer à l’appel”. Pour le secrétaire général de la daïra, M. B. Brahim, “les risques sont nombreux et les conséquences peuvent être fatales. Il y va de la sécurité sanitaire de tous et les mesures sont draconiennes en cas de contamination, la mise en quarantaine de la zone ou de la région dépendant de la contamination constatée. Nul ne peut prétendre se sentir à l’abri. Nous faisons face à un même péril qui touche à toutes les couches de la population et qui n’épargnera personne”.
Sofiane M.