L’aviculture, l’apiculture, la cuniculture… sont autant de spécialités agricoles qui commencent à prendre une sérieuse ampleur dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Le petit élevage, qui demeure de loin le créneau le plus en vue mais aussi en vogue dans la contrée sud-ouest de Tizi-Ouzou (Betrouna, Tirmitine et Maâtkas), serait en passe d’être l’activité créant le plus d’emplois et de richesses, après l’oléiculture. En effet, passée la psychose de la grippe aviaire ayant poussé plusieurs aviculteurs à baisser rideau de par la diminution de la demande, et par ricochet la baisse des prix, les agriculteurs semblent changer d’avis depuis déjà quelques années. En effet, tout le monde aura constaté ces dizaines de petits éleveurs qui ont repris du service. Ainsi, par sa vocation agricole par excellence, cette circonscription montagneuse s’étalant de la ville des Genêts jusqu’au Plateau de Mechtras, ne pouvait échapper à cette logique de la nécessité de développer ses capacités agricoles. Ce secteur primaire demeure parmi les plus importantes opportunités, à même de créer davantage d’emplois et de richesses et du coup lutter contre ce chômage sans cesse grandissant. L’élevage est en train justement de connaître un authentique essor. Plusieurs jeunes, autrefois sans emploi, ont réussi en l’espace de quelques années à créer de florissantes micro-entreprises agricoles. Ainsi, les clapiers (élevage de lapins) commencent à pousser comme des champignons aux quatre coins de cette région, en plus des multiples élevages vivriers (élevage familiers) qui naissent ça et là grâce particulièrement à l’assistance des différents programmes de soutien étatique. C’est principalement l’aviculture qui arrive en tête dans ce créneau de par le nombre impressionnant de poulaillers (poulet de chair et poules pondeuses). En revanche, le grand élevage (ovins et bovins) considéré comme le plus délicat, et par conséquent le moins rentable, est toujours au stade embryonnaire de par également les gros capitaux qu’il nécessite. Citons enfin l’apiculture qui, chemin faisant, commence à avoir énormément d’amateurs, voire d’accrocs, dans toutes catégories sociales confondues. Les vertus médicinales du miel doivent en être pour quelque chose aussi dans cette inouïe floraison de ruches à travers champs, oliveraies et même forêts. En somme, c’est doucement, mais sûrement que le petit élevage prend de l’ampleur notamment chez les jeunes qui, autrefois, se montraient réticents à ce qui a trait à l’agriculture. Ils savent, sans doute, que c’est l’une des alternatives qui se présentent pour diversifier l’économie régionale et nationale et sortir ainsi de la dépendance aux hydrocarbures.
C. A.
