Des dizaines d’imams exerçants dans différentes mosquées de la wilaya de Bouira ont organisé hier un sit-in de protestation près de l’esplanade de la Maison de la culture «Ali Zaâmoum» de Bouira afin de dénoncer ce qu’ils ont qualifié de «dégradation de leurs conditions de travail». Les protestataires ont voulu surtout se solidariser avec leur collègue imam de la mosquée «Abu Bakr Seddik» de la ville de Bouira qui a été agressé par deux individus qui l’ont empêché d’accomplir le prêche de vendredi dernier. En effet et selon les protestataires, l’imam de cette mosquée a été «maltraité devant tous les fidèles et empêché d’accomplir convenablement sa mission par deux individus membres de l’association religieuse de cette mosquée». Selon-eux, la prière du vendredi n’a pas eu lieu en raison de cet acte qui a vite débordé, créant même une violente bagarre entre les fidèles à l’intérieur même de la mosquée : «L’on se demande comment et pourquoi ces deux individus ont eu le courage d’entrer à l’intérieur de ce lieu saint, d’interrompre le prêche du vendredi et de maltraiter l’imam. Il s’agit d’un acte gravissime, c’est une violation non seulement de ce lieu saint mais aussi de la législation algérienne qui régit le fonctionnement des mosquées. Pire encore, cet acte a provoqué une bagarre entre des dizaines de fideles et la prière du vendredi n’a pas eu lieu.», nous dira un imam que nous avons rencontrés sur place. Dans une déclaration rendue publique hier et dont une copie nous a été remise, les protestataires ont réclamé l’amélioration des conditions de travail de cette catégorie. Des conditions que ces derniers jugent dégradées. Ils ont aussi réclamé la mise en place d’une commission d’enquête ministérielle pour «mettre toute la lumière sur cette affaire et afin de garantir la dignité de tous les imams de la wilaya». À noter, par ailleurs, que pas moins de cinq personnes ont été auditionnées par la police, suite à cette affaire. L’enquête déclenchée par la Police est toujours en cours.
Oussama K.
