Les parents «exposent» leur détresse

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À l’occasion de la journée mondiale de l’autisme, les animateurs de l’association «pour la prise en charge des enfants autistes» de la wilaya ont procédé, au niveau de la Maison de la culture, à la projection d’un film sur les activités et les besoins d’autistes en auxiliaires de vie scolaire (AVS). Les débats qui s’en sont suivis entre parents d’autistes et intervenants après cette projection et les autres conférences ont d’ailleurs porté presque exclusivement sur ce sujet. En effet, les parents se plaignent du manque criard d’AVS, ce personnel qui accompagne les autistes en classe et qui interviennent en cas difficultés. Et les AVS conditionnent l’inscription des autistes en classe. Autrement dit, sans AVS recrutés et assurés par la DASS à la CNAS, les directeurs d’écoles refusent la scolarisation de l’enfant, même si les parents prennent entièrement à leur charge le salaire de l’AVS. Ce qui fait que, déplore un parent, beaucoup d’enfants autistes, âgés de 6, 7, 8, 9 ans et même plus, ne soient pas scolarisés. Parfois, déplore-t-on encore, toujours à cause du manque de postes budgétaires concernant ce personnel, l’on désigne une AVS pour deux voire trois enfants autistes. Chose qui n’est pas facile à gérer surtout quand les autistes ne sont pas inscrits dans la même classe. «Cette année, déclare le président de l’association, nous avons dû attendre jusqu’au mois de février pour recevoir une vingtaine de postes budgétaires d’AVS. Et cela n’a été possible que grâce à l’aide conjuguée de la DASS et de l’APW». À noter, aussi, que le président de l’association «pour la prise en charge des autistes» de la wilaya met à profit cette journée de sensibilisation sur l’autisme pour lancer un appel aux autorités de la ville et de la wilaya, pour créer un centre spécialisé pour la prise en charge des enfants autistes. Il tiendra, aussi, à insister sur l’importance de dissocier les autistes des handicapés mentaux, car «les pathologies ne sont pas les mêmes et les enfants autistes ont des besoins spécifiques par rapport à d’autres pathologies», souligne-t-il. «Il leur faut vraiment une équipe de spécialistes dans le domaine, la seule qui puisse apporter une amélioration dans la vie de ces enfants», insiste le président de ladite association

B Mouhoub.

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