Le braconnage fait rage !

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Malgré une dynamique à l'échelle nationale pour la protection du patrimoine contre le braconnage, il n’en demeure pas moins que la chasse aux gibiers bat toujours son plein.

En effet, dans la commune d’El-Esnam, à 13 Km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, la chasse au gibier connaît un grand engouement de la part des chasseurs amateurs, lesquels « envahissent » les bois environnants afin de s’adonner à cette activité. Le gibier étant disponible, cela fait bien évidemment leur joie. Les braconniers, munis de fusils de chasse ou de carabines, arpentent les reliefs boisés de la région, à l’instar de la dense forêt d’Iherrqane, non loin de D’hous qui surplombe le chef-lieu communal au Nord, là où le gibier est abondant. Les prises sont à chaque fois impressionnantes: des lièvres, des perdrix, des porcs-épics,…sont à chaque séance de chasse pris pour cible et chassés impitoyablement. « C’est de la viande naturelle laquelle est très rare sur le marché » a confié l’un des chasseurs. D’autres chasseurs, qui ne sont pas munis de fusils de chasse, tendent des pièges futés aux animaux. Toutefois, comme il est connu d’ailleurs, la chasse a des dates d’ouverture et de fermeture durant l’année, et c’est toujours la tutelle qui en décide. Pour cette année, la date butoir de la chasse au gibier a été fixée au 28 février dernier. Mais force est de constater que cette date, qui a annoncé la fin de la chasse et ce, jusqu’à nouvel ordre, est loin d’être respectée par certains chasseurs qui continuent à chasser le gibier en toute impunité. Même en cette saison printanière, où les différentes espèces animales vivant dans la région sont en pleine reproduction et nidification, des chasseurs inconscients continuent à « abattre » des animaux en omettant que les animaux adultes tués, notamment les femelles, élèvent leurs petits, lesquels meurent si leurs géniteurs sont chassés. Toutefois, cela semble être le cadet des soucis de certains « chasseurs ». Pour rappel, pas moins de 3.000 espèces animales en Algérie sont sérieusement menacées d’extinction à cause notamment du braconnage et du commerce illicite d’animaux sauvages, a indiqué en mars dernier, Abdelfattah Abdelmalek, directeur de la Direction Général des Forêts (DGF), plaidant pour « une nouvelle approche » contre ce phénomène qui gagne du terrain.

Aziz C.

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