Pour le romancier Lyes Benyoub, auteur de l’ouvrage L’esclavage en Algérie, qu’il a présenté, samedi dernier, au centre culturel d’Aokas, l’esclavage est un phénomène antique et pathétique à l’origine de l’humiliation de l’être humain. Du temps des légions romaines jusqu’à la conquête française, l’orateur brossera, en l’espace d’un après-midi, un tableau autour d’un pan d’une histoire très présente dans la mémoire collective. Des origines berbères, de la chasse aux esclavages avec sa réflexion et l’Algérie pendant l’ère ottomane, tout a été explicité par le conférencier qui s’est retrouvé confronté à des questions pertinentes durant le débat auquel a participé une assistance fort nombreuse. Cette pratique d’esclavage, méconnue en réalité en Algérie, interpelle, à plus d’un titre, les consciences sans parvenir à endiguer ses racines. Près de trois heures durant, le conférencier et les présents n’ont cessé de débattre et de discourir autour de ce phénomène datant de plusieurs siècles. Lyes Benyoub, né il y a près d’un demi-siècle de cela à Alger, assume, aujourd’hui, la fonction d’économe au lycée de Timezrit. Il est l’auteur d’un premier roman intitulé Éternel pardon avant de publier un deuxième qu’il titrera L’esclavage en Algérie, objet de la conférence d’Aokas.
A. Gana