Le chantier d’un projet immobilier relatif à la construction de 24 logements sociaux au profit de la commune d’Ighil Ali, est à l’arrêt depuis plusieurs mois, apprend-on auprès des responsables de la municipalité. Implanté sur un site situé à hauteur de l’agglomération du chef lieu communal, ce projet est alloué dans le cadre du programme de résorption de l’habitat précaire (RHP), informe-t-on. «Le chantier enregistre un faible taux d’avancement des travaux, lesquels ont été lancés il y a environ 6 mois», a fait savoir un responsable de l’APC. Selon notre interlocuteur, l’interruption du chantier serait la résultante d’un différend opposant l’OPGI, le promoteur public d’immobilier, en sa qualité de maître de l’ouvrage, et le bureau d’étude chargé du suivi du projet. Il va sans dire que le retard qui se profile à l’horizon, quant à la livraison de ces logements, aura pour effet de prolonger le supplice des familles mal-logées, dont l’attente d’un recasement dure depuis des décennies. «Nous avons tant patienté et enduré bien des sacrifices. Au moment où l’on commençait à croire que la fin du cauchemar était à portée de main, voilà que notre recasement est renvoyé à plus tard», affirme sur une pointe de dépit, un vieux père de famille occupant une vieille masure à la périphérie du centre urbain d’Ighil Ali. Un autre résident de cette cité de fortune souligne que les logements en chantier sont à la fois un motif d’espoir et une source d’inquiétude : «Depuis plusieurs décennies, nous avons cohabité avec la précarité et la promiscuité. Inutile de vous dire que la nouvelle de ces logements RHP a été accueillie comme une bénédiction par l’ensemble des familles. Hélas, plus les jours passent, plus on se rend à l’évidence que notre recasement n’est pas pour demain. D’aucuns en viennent même à redouter un gel ou une annulation pure et simple de ce projet», déclare-t-il, le vague à l’âme.
N. Maouche