Le film "Je te promets" en tournée internationale

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Le film Je te promets de Mohamed Yargui, produit par MHP et sorti en septembre dernier, est en train de faire une tournée dans plusieurs pays africains. C’est un court métrage relatant une histoire de tendresse entre un frère et une sœur. Habitant dans les montagnes des Babors, les enfants voyaient de loin la ville de Béjaïa et rêvaient de la visiter un jour. Le frère promet alors à sa sœur de l’y emmener quand ils seront grands. Il part faire ses études et la sœur reste dans son village. Mais une fois adulte, le frère revient au village avec la ferme intention de tenir sa promesse et d’emmener sa sœur visiter Béjaïa… Et c’est le drame. Je te promets est un film écrit et réalisé par Mohamed Yargui, en kabyle. 3ohdheghkem a ainsi séduit le public dès sa sortie à l’occasion des quatorzièmes Rencontres Cinématographiques de Béjaïa en septembre dernier. Depuis, le film a obtenu l’Olivier d’Or au Festival du film amazigh de Tizi-Ouzou en décembre dernier. Ce n’est pas la première fois que Mohamed Yargui obtient un prix dans des festivals, puisqu’il a aussi obtenu un autre Olivier d’Or en 2007 à Tlemcen, pour un autre court métrage de fiction Houria. Je te promets continue sa tournée et passe à l’international. En Tunisie, à Sousse, en hommage à la femme, en Égypte à Assouan, présenté par la productrice du film Amina Haddad qui a été accueillie avec beaucoup de respect, tant le film algérien était un événement au pays des Pharaons. Cette semaine, le film sera présenté au Maroc au Festival maghrébin d’Oudjda par Hakim Abdelfetah, assistant réalisateur dudit film, puis à la fin du mois, à Madagascar. Le film en lui-même, aussi bien par sa thématique et sa langue, constitue un événement. Et partout où il est projeté, il réussit à attirer l’attention des cinéphiles et de la presse. À l’heure actuelle, Mohamed Yargui est en train de participer au tournage d’un nouveau film d’Abdelkrim Bahloul intitulé Saida B3eida. En 2007, il avait déjà joué dans «Voyage à Alger» du même réalisateur. Mohamed Yargui a plus d’une flèche à son arc. Il est auteur, réalisateur, acteur de cinéma, de théâtre.

Bougiewood ?

Il écrit, réalise et joue dans diverses productions. Le résultat se voit dans son palmarès qui, année après année, confirme son statut de valeur sûre du cinéma algérien. Après Je te promets et Zeus, MHP est en train de confirmer la vocation cinématographique de la région de Béjaïa, connue depuis une quinzaine d’années par ses rencontres cinématographiques. Certains n’hésitent plus à l’appeler «Bougiewood», comme un présage à son avenir prometteur dans le septième art. Béjaïa s’affirme aussi depuis une dizaine d’années comme une place forte du théâtre, avec son Festival international organisé chaque année en automne. D’où la complémentarité entre les deux arts, celui de la caméra et celui des planches. Cet espace artistique ouvre de grandes perspectives aux producteurs, auteurs et acteurs de la région qui foisonne de talents.

Projet théâtral allemand

Plusieurs petits producteurs sont, à l’heure actuelle, en train de tourner des séries de fictions, en prévision du mois de Ramadhan qui est traditionnellement favorable à la diffusion des séries télévisées. Béjaïa se prépare aussi à accueillir, cette semaine, un projet théâtral dans le cadre du FITB, soutenu et financé par l’Institut International du Théâtre de Berlin et la fondation Robert Bosch Stifung d’Allemagne, avec le théâtre Suite 42 de Berlin. L’intérêt que porte l’Allemagne à l’activité théâtrale à Béjaïa confirme l’existence d’importantes potentialités dans cette région. Les Allemands ont déjà présenté des pièces dans le cadre du Festival International de Théâtre de Béjaïa. Il est donc permis d’espérer et d’entrevoir un avenir artistique plus prometteur pour cette région.

N. Si Yani

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